Une histoire de l'ile d'Errance
Sur l’ile d’Errance, seule les côtes sont habitées par les hommes, tout l’intérieur des terres est le domaine des créatures, premiers habitants de l’ile, doués de pouvoirs magiques.
Les humains craignent ces créatures et les tuent dès qu’ils en croisent en dehors de la forêt interdite.
Par olivier, le 16 février 2015
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782344001493
Publicité
Notre avis sur Une histoire de l’ile d’Errance
Bran est le jeune Prince héritier du seigneur de la ville de Forcelieu. Arrogant, désagréable, sa suffisance le pousse un jour à pénétrer dans la forêt afin d’en ramener un trophée de chasse pour impressionner son père.
La biche qu’il perce de sa flèche s’avère être une créature magique et en mourant, elle lui jette un sort et le transforme en corbeau.
Corbeau parlant humain le jour, humain parlant corbeau la nuit.
Au détour d’un arbre, il fait connaissance avec une créature changeuse de peau, capable de se transformer en renard.
Le sort qui le frappe n’a toutefois pas eu la moindre influence sur son caractère, toujours aussi égocentrique et méprisant. Macha, la jeune et belle créature magique se retrouve affublée du fardeau de ce du jeune Prince emplumé.
Guérisseuse parmi les siens, elle est appelée à soigner une enfant sylvaine atteinte d’un mal rare. Le seul remède se trouve dans le territoire des Fomoires, de terribles géants qui tuent tous ceux qui se présentent.
Apprenant les dons de Macha, malgré le danger, Bran va l’accompagner car Macha lui laisse entendre que ce remède pourrait aussi le guérir de mauvais sort qui le frappe.
Un magnifique conte qui ne bêtifie pas, une écriture adulte dans un album jeunesse autour du thème de la tolérance et de l’acceptation de l’autre. Le style est remarquable avec des dialogues ciselés où l’humour prédomine.
En s’appuyant sur le caractère arrogant et détestable du jeune Prince, Flora Grimaldi construit son récit comme une quête de rédemption.Même si Bran est au début du récit loin d’accepter, voire même de comprendre ce qui pêche en lui,Il va devoir expier sa faute et pour cela se débarrasser du carcan de son étroitesse d’esprit.
Le trait légerde MaikePlenzke, illustre à merveille le récit. Son dessin sans encrage et les couleurs qui se fondent les unes dans les autres apportent une note declassicisme traditionnel aux contes. Les expressions et les regards des personnagesoffrent par contre une touche de modernité.
Cette savante alchimie donne à l’ensemble de l’album une vivacité, une harmonie et une légèreté qui rendent la lecture de ce conte bien agréable.
Par Olivier, le 16 février 2015
Publicité