Emprise

Avril 1996, Shelter’s Lot. Marc Walewond s’éteint chez lui à l’âge de 104 ans. Juste avant de mourir, il remet à son fils Lionel un dossier jusque là tenu secret et contenant des informations sur certains travaux du Shelter’s Asylum lorsqu’il en était directeur adjoint. Sa dernière et énigmatique volonté : qu’il soit détruit pour le « Salut de toutes les âmes ».

Le même soir, une terrible tempête balaye la petite ville du Maine. Le lendemain, un garde forestier fait une macabre découverte avant d’être violemment attaqué par… une « Ombre ».

Dès lors la ville est aux prise avec toutes sortes de faits aussi étranges qu’horribles surviennent, les habitants semblant devenus comme fous. Le Lieutenant Marcus Obson et le Sergent Monica Ruiz se voient confier « L’Affaire des Carcasses de Beck Mountain » et la mission de porter à la lumière la part d’ombre qui semble désormais posséder Shelter’s Lot…

Par Anaïs, le 18 mai 2015

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Notre avis sur Emprise

Pour son premier livre publié chez Akiléos, Aurélien Rosset offre une BD dense et habile, mêlant polar et horreur. A la frontière entre l’univers traditionnel du comics américain de ces dernières années (The Walking Dead) et de la création européenne -notamment française-, il réussi à s’inscrire avec force au coeur d’une mouvance de renouveau éditorial du genre qui semble animer actuellement différents éditeurs.

En reprenant des thématiques et des figures caractéristiques du thriller-fantastique (huit clos dans une ville, asile isolé et reculé, expérimentations sur des patients cobayes, rituels ésotériques, etc.), l’auteur réussi à trouver une originalité dans l’utilisation de cadrages cinématographiques donnant rythme et réalité à l’histoire.

De même, l’univers des jeux de rôles marque une influence graphique et narrative notable. Entre chaque chapitre, quelques pages systématiques intitulées « Les dossiers de Shelter’s Lot » présentent en pleine planche un ensemble de visuels (coupures de presse, rapports d’autopsie, dossiers médicaux, lettres manuscrites, post-it annotés, etc.) comme posés sur un bureau à la manière d’indices sortis du tiroir d’un casier. A l’instar d’un enquêteur, le lecteur prend place au cœur de l’action, empruntant un point de vue d’acteur interne au récit.

Avec Emprise, Aurélien Rosset propose une histoire de possession prenante qui suit le lecteur comme son ombre. Avis aux à ceux qui aiment se faire peur !

Par Anaïs, le 18 mai 2015

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