L'enfance d'Alan
L’Enfance d’Alan? Mais si, vous savez, Alan Ingram Cope! Non ? Le gars qu’on a suivit pendant la seconde guerre mondiale, dans La Guerre d’Alan, c’était un soldat américain. Il n’a pas tellement combattu mais il racontait bien la guerre. Ben là, c’est tout pareil, sauf qu’il parle de son enfance en Californie. Sa famille, les nombreuses maisons qu’il a habité, les jeux auxquels il jouait, les paysages de Californie, ses rêves… L’enfance, quoi.
Par Placido, le 13 janvier 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782844144553
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Notre avis sur L’enfance d’Alan
Des raisons qui font que La Guerre d’Alan est une grande BD, ce sont les mêmes qui font que L’Enfance d’Alan en est une également. On reprend le même mode de narration, le même graphisme et la même qualité : excellente. A la différence prêt que la tâche a dû être un peu plus ardue, car il fallait nous captiver avec des histoires de gosses et non plus avec des histoires de soldats.
Mais Guibert pourrait bien nous raconter ce qu’il veut. On le suit.
Il faut aussi avouer qu’il est tombé sur la perle rare, indéniablement. Cet Alan Cope, avec sa mémoire d’éléphant était une personne drôlement intelligente et juste. Le type de narration fait qu’on l’entend parler, Alan. On entend sa voix, ses intonations, limite, les raclements de gorges entre deux phrases. Et on l’écoute attentivement, sans broncher, presque religieusement. Car on sait que ce qu’il dit est intéressant et touchant.
L’autre mot du titre qui paraît évident mais dont le traitement l’est beaucoup moins, c’est l’enfance. Emmanuel Guibert a su capter l’essence même de la complexe définition du terme. La thématique de l’enfance est abordée dans tout son ensemble, très finement, telle cette encre de chine qui parcoure les pages de la BD. Et nous nous identifions à ce gosse parcourant les rues et le désert Californien, s’interrogeant sur le monde des adultes, sur la vie, avec ses événements qui restent difficiles à expliquer. Emmanuel Guibert a ce talent de les reproduire avec une très belle justesse, une agréable lenteur (dans le texte mais aussi dans le dessin, avec toute cette utilisation du blanc) et beaucoup de générosité.
Pour une fois, on pourra la dire sans ironie, cette expression : "les grands esprits se rencontrent". Un conteur de talent rencontre un personnage incroyable, sans extravagance et sans esbroufe, d’une sincérité bouleversante.
Par Placido, le 13 janvier 2013
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