ET SI, JAMAIS, UN JOUR...
Et si...

Laura Dupin a 24 ans et rêve de devenir une photographe reconnue. Elle prépare une exposition, mais elle se sent aussi un peu seule depuis qu’elle s’est séparée de Dave. Alors qu’elle fait une pause dans un petit restaurant chinois où elle a ses habitudes, elle aperçoit un homme fort séduisant. Il semble se disputer avec une jolie blonde, puis s’en va.

Laura apprend du serveur qu’il s’agit d’Egon et de sa soeur, Moïra. Il lui conseille de se tenir à l’écart de ces deux personnages.

N’écoutant pas les conseils du barman, elle revient dès le lendemain soir dans l’espoir de les rencontrer. Egon n’est pas là, mais elle parvient à nouer connaissance avec Moïra qui la ramène chez elle. Tout semble se dérouler au mieux pour Laura mais, quelques heures plus tard, les deux jeunes femmes se retrouvent nez à nez avec des hommes menaçants à l’accent des pays de l’Est. Ils cherchent Egon et n’ont pas l’air de plaisanter. Devant l’ignorance des filles à les renseigner, ils finissent par repartir. Laura a soudain l’impression de se retrouver dans un mauvais polar…

Par legoffe, le 20 mars 2015

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Notre avis sur ET SI, JAMAIS, UN JOUR… #1 – Et si…

Trois personnages et trois visions d’une même intrigue, voilà ce que proposent Kristof Spaey et Marc Legendre dans ces… trois albums, évidemment. Certes, le concept a déjà été exploré par d’autres auteurs auparavant, mais le duo a évité, ici, le dangereux piège de la répétition en apportant, dans chaque tome, des scènes et des informations nouvelles qui modifient totalement notre vision de l’affaire.

Ainsi, le tome 1 est raconté du point de vue de Laura. Totalement étrangère aux histoires sordides qui se préparent, elle a donc une vision totalement tronquée de la situation. Et cela se reflète parfaitement dans le livre. Le lecteur, comme elle, ne comprend pas vraiment ce qui se trame. Il aborde donc l’aventure comme étant celle d’une jeune femme normale confrontée à une affaire de malfrats de seconde zone. Ce serait bien mal juger les choses.

Toute la valeur de ce très bon polar se trouve là : chaque tome permet de mieux cerner l’intrigue, mais aussi d’avancer dans le récit. Le second album va, ainsi, un peu plus loin dans l’histoire tandis que le troisième apporte la conclusion.

Le premier opus est une entrée en matière, assez réussie qui nous donne indéniablement envie d’avancer dans le récit. Mais la série prend vraiment toute sa dimension à la lecture du tome 2, « Jamais… » ! En attendant, tout sent déjà l’embrouille à plein nez. Le scénariste distille quelques éléments ça et là qui ne manquent pas d’interpeller le lecteur. C’est ainsi que nous voyons Laura partir clairement dans les ennuis, avec naïveté et entrain.

Pour aiguiser notre curiosité, Kristof Spaey use d’un découpage remarquablement maîtrisé. Les scènes sont développées de manière très cinématographique. La lecture est donc dynamique, même lorsque les auteurs adoptent le récit en voix off. Le graphisme est de qualité, bien que la finition des personnages soit inégale selon les pages. Le sens des perspectives est également remarquable ; il donne une vraie profondeur de champ aux dessins. Il aurait été intéressant, du coup, d’enrichir les décors qui sont, hélas, souvent pauvres. Et la mise en couleur, qui manque de relief, n’arrange pas cet état de fait. Mais il ne s’agit là que de détails qui n’altèrent en rien l’efficacité de l’album.

Pour leur première bande dessinée traduite en français, Spaey et Legendre frappent fort. Leur polar est d’excellente qualité. L’équipe de BD Must a eu du flair en choisissant d’adapter la série sur le marché francophone.

Par Legoffe, le 20 mars 2015

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