ET SI, JAMAIS, UN JOUR...
Jamais...

Le deuxième tome de ce triptyque nous livre, cette fois, le récit du point de vue d’Egon. Nous allons alors découvrir qu’il n’est pas le simple antiquaire que l’on a bien voulu nous présenter dans le premier opus. Cette fois, le doute n’est plus permis ; les auteurs nous entraînent bel et bien dans de sales affaires.

L’univers d’Egon est glauque, violent. Exit l’amour, il n’y a que du sexe et le sang n’est plus la couleur de la vie mais bien celle de la mort.
Il est incroyable de voir à quel point l’atmosphère change par rapport au précédent album alors que nous sommes dans la même histoire. Evaporé l’esprit léger de Laura, c’est le rouge et le noir qui dominent maintenant. L’approche du dessinateur et du coloriste est d’ailleurs remarquable de ce point de vue. Ils accompagnent parfaitement cette nouvelle ambiance avec des planches sombres et contrastées.

Le scénario, lui, s’enrichit indéniablement. Si nous retrouvons un certain nombre de scènes du premier album, elles offrent un point de vue plus complet, qui élargit la compréhension du lecteur. Mais l’essentiel du livre est fait de nouveaux lieux et de faits inédits, ce qui donnent une vraie valeur ajoutée à ce second épisode. Il évite le piège de la répétition comme on peut parfois le voir dans d’autres séries basées sur le même concept.

Bref, l’histoire s’accélère et s’avère diablement efficace. Et comme BD Must a la gentillesse de publier les trois albums d’un coup, le lecteur va pouvoir assouvir de suite sa soif de curiosité et savoir comment tout cela va finir !

Par Legoffe, le 21 mars 2015