ICE AGE CHRONICLE OF THE EARTH
Volume 1
C’est à Nunatak, une île dans l’Arctique, qu’à des dizaines et des dizaines de mètres sous la surface du sol, au fond d’un gigantesque puits, des mineurs extraient mécaniquement, jour après jour, le charbon nécessaire aux humains du secteur qui ont survécu au passage de la Terre dans la nouvelle ère glaciaire en cours.
La mine de Tarpa est malheureusement très vieille et les dysfonctionnements s’y font de plus en plus fréquents. En outre, les conditions climatiques extrêmes achèvent de mettre à mal le matériel vétuste. Tout cela n’est pas pour rassurer les employés qui s’accordent pour penser que cette mine pourrait bientôt devenir leur tombeau. Des problèmes techniques et quelques premiers décès en décideront d’ailleurs certains à remonter à la surface ; à leurs risques et périls…
C’est dans ce contexte difficile que Takeru, le fils du directeur de la mine, va se retrouver du jour au lendemain avec la responsabilité des hommes et des installations. Une mission dont il se serait bien passé ! Mais secondé par un solide directeur adjoint et se rendant compte de la dimension apocalyptique de la situation et des dangers qui pourraient en découler, Takeru va mettre son orgueil de côté et accepter d’affronter la terrible réalité…
Par sylvestre, le 26 avril 2015
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782505063643
2 avis sur ICE AGE CHRONICLE OF THE EARTH #1 – Volume 1
On connaît le respect et l’admiration qu’ont eu l’un pour l’autre le mangaka Jirô Taniguchi et feu Moebius, inventeur d’univers fantastiques à nuls autres pareils. Mais on connaît aussi beaucoup le premier, en Europe, pour ses œuvres proches de la nature, des gens et des animaux. C’est pourquoi le bandeau rouge sur la couverture de ce tome 1 du diptyque Ice Age Chronicle of the Earth pourrait presque en devenir contreproductif en associant l’auteur Japonais à la grande période Métal Hurlant. Car le lecteur potentiel dont l’œil a été attiré par ce bandeau a-t-il vraiment envie de voir comment Jirô Taniguchi a traité cette histoire de science-fiction quand il serait peut-être plus enclin à se laisser tenter par une chronique plus humaniste ? Cette série ne serait-elle pas une nouvelle renaissance d’un vieux titre du mangaka qui apparaîtrait décalée dans le paysage de l’édition actuelle, à l’instar de Garôden qui en a déstabilisé plus d’un ?
Allez, pas de panique ! Ice Age Chronicle of the Earth est en effet une histoire de science-fiction et c’est en effet un récit qui s’éloigne de ce qu’on connaît le mieux de Jirô Taniguchi. Mais à bien y regarder, on retrouvera dans ce diptyque de nombreuses choses qu’on avait appréciées dans par exemple Le chien Blanco. On espère donc que cette communication "publicitaire" relative à Métal Hurlant ne repoussera pas, au final, ceux qui craignent de découvrir ici un univers trop farfelu, des monstres trop improbables ou des situations trop éloignées de "l’esprit Taniguchi" qu’ils aiment. Car si le propos est certes SF en cela qu’il se déroule dans un futur glaciaire, sur une Terre où des "Mad Max" peuvent vous tomber dessus, où les animaux appartiennent à un autre bestiaire que le nôtre et où les machines fatiguées sont impressionnantes par leur taille autant que par le mystère qui les fait encore tenir debout, cette série fait tout de même la part belle à différents thèmes chers au mangaka et à ceux qui l’ont découvert justement grâce à ces thèmes ; j’ai nommé la nature et ses animaux (ici fantaisistes), la montagne et tout ce qu’elle entraîne comme notions d’escalade, de sport extrême, de confrontation homme/nature… Et en définitive, on retrouve le Taniguchi qu’on avait peur de ne pas trouver, et c’est tant mieux !
Le casting est très masculin, dans ce premier tome. Quelques prostituées s’occupant de ces "messieurs les mineurs qui vivent loin de chez eux" trouvent place à l’image à différentes reprises, mais elles sont véritablement des personnages secondaires ; à la limite des éléments du décor. Il n’y aurait donc que Sandra ; dans ce premier tome, en tout cas. On n’apprendra son prénom qu’à la page 204 (voir extrait), ce qui est bien tard, et on ne pourra pas dire qu’elle tient un grand rôle dans ce premier volet. Mais elle fera partie de l’équipe qui accompagnera Takeru dans la suite de l’aventure et on peut penser à ce titre qu’elle pourrait gagner en consistance. A suivre…
Microcosmes humains au milieu d’immensités sauvages, technologies de pointe utilisées dans un contexte dépouillé, suspense de situations haletantes, apparitions fantastiques dans un récit sinon plein d’une certaine (et relative, oui…) normalité et promesses d’aventures extraordinaires… Voilà les ingrédients de ce premier volume de Ice Age Chronicle of the Earth, un tome 1 qui séduira assurément au-delà des lignes des seuls (mais cela dit innombrables) lecteurs de Jirô Taniguchi.
A découvrir !
Par Sylvestre, le 26 avril 2015
Ce qui est intéressant à mes yeux, avec ce "nouvel" album de Taniguchi, je veux dire au delà du fait qu’il s’attaque à un genre assez inhabituel chez lui, c’est cet esprit feuilletonnesque qui rythme l’ensemble de ce premier volume (sur deux), cette volonté de ne pas rester attaché à une seule intrigue.
L’artiste place son histoire dans un contexte futuriste, post apocalyptique, en plein âge glaciaire, mais rapidement il nous raconte avant tout une histoire d’hommes confrontés à la rudesse de la nature, dans des conditions extrêmes. Ils doivent survivre et donc affronter ces températures incroyablement basses.
On en viendrait presque à oublier qu’il s’agit du futur, qu’il s’agit d’un album SF tant ce ne sont pas des éléments prédominants dans cette lecture !
Pour revenir donc à cette idée de feuilleton soulevée plus haut, Taniguchi découpe son récit en plusieurs "épisodes". Qu’il s’agisse de la découverte de la base minière, des personnages principaux, du sauvetage de la navette bloquée sur la paroi, de ses conséquences, puis toute la partie en surface, tout est au service d’une ambiance, d’un certain humanisme propre à cet auteur. L’homme n’est plus l’être suprême, le vainqueur, il ne fait que survivre au milieu d’une nature qui réagit, qui reste en quelque sorte le personnage principal de ce diptyque !
En contre partie, je trouve que Taniguchi ne s’embête pas avec les détails, il ne s’attarde pas plus que ça sur la base, sur les autres personnages, ne se perd pas dans l’expédition vers la surface de Takéru, sur leur arrivée, n’essaye pas d’expliquer pourquoi il fait visiblement plus froid dans le puits qu’à la surface.
Et, de manière générale, ne développe pas réellement les diverses caractérisations ! Takéru n’est qu’à peine brossé en quelques points, il passe du stade de fumiste incompétent à celui de leader décidé etc. On sent bien que pour l’auteur ce ne sont pas forcément des points importants, et du coup le récit général manque de finesse dans ses transitions…
Autrement, l’album est vendu avec une imagerie très typée SF, des êtres entourés de machines, le visage tatoué, avec des armes incroyables et en ouvrant ce manga on découvre qu’il y a un peu "arnaque" sur la marchandise. En lisant les dernières planches on devine que le volume suivant risque d’être davantage dans cet esprit, néanmoins le lecteur curieux peut en effet être déçu de ne pas retrouver tout ça dans ce premier opus… Attention !
Toujours est-il que cet Ice Age mérite amplement de s’y plonger, histoire de découvrir un Taniguchi atypique, mais pas si éloigné de ses autres productions !
Par FredGri, le 25 juin 2015
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