L'Appel de Cthulhu et autres récits de terreur

L’album rassemble au total 18 nouvelles de H. P. Lovecraft adaptées par l’auter argentin Horacio Lalia.
L’Appel de Cthulhu
Je suis d’ailleurs
Le modèle de Pichman
La Couleur tombée du ciel
Les rats dans les murs
La Cité sans nom
Celui qui hantait les ténêbres
Dagon
L’Alchimiste
La Tourbière hantée
L’Abomination de Dunwich
L’Indicible
Air froid
Dans le caveau
Lui
Le trou des sorcières
Le Festival
Le Molosse

Par melville, le 12 novembre 2014

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Notre avis sur L’Appel de Cthulhu et autres récits de terreur

Les amateurs d’épouvante connaissent Howard Phillips Lovecraft comme un des maîtres incontournable du genre. Les histoires de Lovecraft mêlent tour à tour fantastique, horreur et science-fiction pour donner furtivement corps aux Grands Anciens et autres créatures démoniaques. Furtivement car Lovecraft est un auteur « cerveau », pas qu’il soit difficile à lire (au contraire) mais dans le sens où la peur se niche dans la représentation du monde décrit. Car si ses créatures horrifiques sont vaporeuses et si l’auteur entretient volontairement un certain flou sur leur « condition », elles sont toutefois incarnées dans des objets très concrets (statuette, tablette et autres cubes intriguant). La peur gagne lentement, mais de façon certaine, le lecteur des nouvelles de Lovecraft, elle s’immisce dans ses pensées et lui attrape les tripes. C’est l’inconnue, l’incertitude, qui portent la peur chez Lovecraft : d’où une certaine résistance de ses nouvelles à l’adaptation. Donner à voir est une forme réduite d’explication et donc potentiellement un risque d’affadir la puissance horrifique des récits originaux. De ce point de vue le choix d’Horacio Lalia d’opter pour des illustrations en noir et blanc est une vraie bonne idée. Ainsi il donne à voir sans pour autant enfermer le lecteur dans une représentation finie. Son dessin est comme une amorce qui invite le lecteur à poursuivre seul le chemin. Par ce biais on retrouve l’aspect mental propre à Lovecraft qui fait tout le sel de ses récits. Il faut reconnaître que le dessin est le plus bel atout de l’album qui compile au total 18 nouvelles. Les planches les plus réussies sont celles où le dialogue est absent, on lit le texte de Lovecraft et le dessin de Lalia nous saisi, une belle alchimie se créer alors.

Les Cauchemars de Lovecraft est conseillé à tous ceux qui souhaiteraient découvrir Lovecraft par un autre biais que la lecteur de ses nouvelles.

Par melville, le 12 novembre 2014

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