Toby mon ami

 
Toby mon ami est l’histoire, simple et belle, d’un chien et de son maître. L’homme est un artiste peintre, et il vit très modestement. Pauvrement, plus précisément, comme l’atteste la coupure d’électricité qui lui est un jour imposée, suite sans doute à de trop nombreuses factures impayées.

Toby, son chien, adore son maître. Surtout quand il lui donne à manger. Ou quand ils se promènent ensemble. Loin des tracas du peintre dont il anime le quotidien, Toby vit sa vie de chien…
 

Par sylvestre, le 13 juin 2012

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Notre avis sur Toby mon ami

 
Comme la relation entre Toby et son maître, cette histoire que nous raconte Grégory Panaccione est simple et belle. Simple par son propos puisqu’il ne s’agit pas là d’un récit plein d’ellipses ni doté d’un scénario compliqué avec tiroirs, rebondissements et autres retournements de situations… Simple aussi dans la mesure où c’est une bande dessinée muette ; ou quasi, en tout cas, les seules bulles que l’on voit n’étant non pas remplies de mots mais de pictogrammes. Belle ensuite par ces petits messages qu’elle distille, des messages qui pour certains susurrent à ceux qui peuvent l’entendre que les petits bonheurs du quotidien réussissent heureusement à prendre le pas – un temps au moins – sur les tracas, aussi pénibles puissent-ils être. Belle enfin par sa réalisation graphique, à l’aquarelle, qui sait faire ressentir la douceur d’un moment calme et, dans la case d’après, traduire avec force et dynamisme l’instinct animal qui sommeille au cœur du petit chien.

Sur 142 planches composées en gaufrier et à l’aide de couleurs expressives, cette histoire de petites gens (et de petits chiens !) séduit par son atmosphère pagnolesque ainsi que par ce talent que montre Grégory Panaccione à faire littéralement vivre Toby sur le papier… A le faire par exemple se déplacer de manière très réaliste au cours d’épisodes où le nombre de cases et les différentes positions qui y sont adoptées par le chien concourent nous faire regarder comme un film la séquence en question ; le choix des visuels prouvant les talents d’observateur et de conteur graphique de l’auteur. Idem pour ce qui est des "dialogues" entre Toby et son peintre de maître : parfois à sens unique, parfois en phase, ils se révèlent croustillants par cette possibilité qu’ils laissent de créer entre les deux héros de l’incompréhension ou, au contraire, de renforcer une totale osmose.

Tout passe par le dessin, dans Toby mon ami. Et de très belle manière. Alors, avancez jusqu’à la case Shampooing et partez pour une expérience où le silence est de façade mais où grondent toutes sortes de sentiments.
 

Par Sylvestre, le 13 juin 2012

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