VERMINES
Tomes 1

Cela commence comme une histoire assez classique de gangs qui s’affrontent, qui règlent leurs comptes à coup de menaces et qui finissent en fêtant ça à la bière. Mais assez vite, tout dérape, on glisse dans une atmosphère fantastique ou le héros perd complètement ses repères et évolue désormais dans un cadre aux antipodes de tout ce qu’il connaissait jusque-là.

Le rythme est d’emblée très enlevé, avec des affrontements, du sang, de la tripaille, mais surtout un graphisme incroyablement dynamique et très beau de Johann Corgié dont c’est la première série d’envergure.
Dès les premières pages, on est complètement sous le charme des ambiances colorées, de la précision et l’expressivité du trait et cette narration pleine d’énergie nous emporte dans cette captivante intrigue.

Mathieu Salvia joue très habilement avec cette indémodable idée de l’après vie. Où va-t-on après ? Même s’ils insiste sur le fait que Marcus se trouve bien plus dans un monde de transition, qu’il n’est pas complètement coupé de la réalité, sans pour autant en faire réellement partie. On est donc intrigué, on n’a pas tous les éléments encore pour tout bien appréhender, mais suffisamment pour comprendre les enjeux auxquels se retrouve confronté Marcus.
Pour l’instant, il se cantonne dans son rôle de membre de gang à la grande gueule qui a du mal à sortir de son rôle, mais l’étrangeté de cet univers, les épreuves qu’il doit traverser commencent à lui remettre les pieds sur terre.

Un premier volume qui plante très intelligemment les bases d’un récit plus ample qui, on le devine assez bien, va amener le héros à tout remettre en question autour de lui, de ce qu’il croit voir ou simplement comprendre.

Rendez-vous est pris pour la suite. On a hâte !

Très conseillé.

Par FredGri, le 22 avril 2023