Metropolis

La communauté scientifique fut en émoi lorsqu’à la surface du soleil, des tâches noires se sont mises à apparaître progressivement. Elle le fut d’autant plus que cette observation a rapidement été suivie par l’irruption d’un mystérieux personnage se faisant appeler le Duc Rouge chez le professeur Lawton. Ce dernier avait passé toute sa vie à faire des recherches sur les cellules artificielles, il voyait enfin ses expériences aboutir, et voilà que ce Duc Rouge débarquait pour s’emparer des résultats de ses recherches !

Cela n’allait pas se passer comme cela, foi de Lawton ! Et après avoir malgré tout conçu, à la demande et sous la menace du Duc Rouge, un androïde parfait, le scientifique a caché cet enfant-robot et a fait croire, après avoir incendié son labo, qu’il était parti en fumée avec…

Mitchii, l’enfant-robot, n’allait pas pouvoir être caché éternellement par son « père ». Il avait en effet terriblement envie de côtoyer les autres enfants, et vite, il montra au grand jour ses capacités extraordinaires. Le Duc Rouge, qui l’avait fait fabriquer justement pour utiliser ces formidables pouvoirs, allait comprendre que l’androïde n’avait pas été perdu dans l’incendie du labo de Lawton. Il allait alors mettre tous les moyens en œuvre pour s’en emparer…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Metropolis

Au début, il y avait les dinosaures. Et puis très vite, ils ont laissé la place à d’autres créatures terrestres avant que l’Homme ne vienne pointer le bout de son nez sur notre bonne vieille planète bleue, se révélant être l’un des plus intelligents, et se déclarant comme tel, d’ailleurs, auto-satisfait des progrès qu’il avait faits et des inventions qu’il continuait de mettre au point. Mais… (et c’est avec cette question digne d’un sujet de philosophie que Metropolis s’ouvre) les progrès outranciers de la science ne risquent-ils pas, à terme, de nuire à l’Humanité ?

Ce one-shot, dont le titre a été inspiré à Osamu Tezuka par le célèbre film de Fritz Lang, pose en effet la question en mettant face à face ceux qui auraient fait une utilisation pacifique de l’androïde à qui le professeur Lawton a su insuffler la vie et ceux qui en auraient fait une utilisation toute autre…

Il aborde aussi indirectement le sujet de l’adoption et de la vérité due aux enfants adoptés sur le fait que ceux qu’ils croient être leurs parents ne le sont en fait pas… C’est ainsi qu’on verra Mitchii devenir très violent, lui qui n’était pas forcément "programmé" pour ça, et devenir justement un "ennemi numéro un" de l’Humanité. CQFD, rapport à la question philosophique posée plus haut !

Cela dit, Metropolis est aussi une histoire de science-fiction qui se lit très bien. Prévue dans l’esprit de l’auteur pour s’étendre sur plus de pages, ce sont des contraintes éditorialistes qui à l’époque ont réduit sa pagination et qui l’ont faite devenir la bande dessinée Metropolis que l’on trouve aujourd’hui publiée en version française aux éditions Taifu Comics.

En plus de l’histoire en tant que telle, notons que Metropolis est aussi la porte d’entrée de différents personnages qu’on retrouvera dans d’autres titres du mangaka, notamment dans Next World. Et c’est aussi une œuvre qui a su ne pas laisser l’humour sur le côté, comme l’attestent ces Mickeys directement inspirés par la célèbre souris de Walt Disney qui sont ici de méchants rats !!!

Metropolis est une œuvre d’Osamu Tezuka qu’il faut avoir lue. Faites-le donc vite, avant que les robots n’envahissent la Terre et ne vous en empêchent !

Par Sylvestre, le 2 février 2009

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