Monstres !

Au Brésil, la ville de Santos, près de Sao Paulo, voit son quotidien de pèche, d’opération portuaires et de bain de soleil perturbé par l’arrivée de trois monstres des mers. Ces Godzillas en puissance balaient tout sur leur passage. Jusqu’à ce que Pinô, propriétaire d’un bar et ancien chasseur de monstres, reprenne du service, concocte des poisons et démarre son impitoyable traque.

Par geoffrey, le 6 mars 2015

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Notre avis sur Monstres !

Le scénario est digne d’un film court d’animation : c’est l’histoire d’un vieux tenancier de bar, ex-chasseur de monstres, obligé de reprendre du service pour sauver sa ville. Tout est dit puisque l’histoire, muette (typique de l’auteur brésilien si l’on en croit sa page Wikipedia), ne contient aucune bulle (mais n’est pas sans influence). Maintenant… place à l’action !

Car, dans cette bande dessinée, le mouvement est roi. Les créatures très expressives, exagérées, de vilains monstres pas beaux écrasent des baigneurs, piétinent des tramways, broient des bateaux. Ce saccage d’une ville s’accompagnent de gags visuels, entre les personnages inconscients de la situation ou au contraire, ceux aux grosses têtes qui en sont victimes. Heureusement, une sorte d’Indiana Jones en pré-retraite – mais à la barbe soigneusement taillée et peignée – sort du bois, ou plus précisément de son échoppe, ressort ses armes, fourbit ses potions anti-limaces géantes et bondit au combat.

Le rendu est fluide et efficace grâce notamment au trait fin, maîtrisé et soigné du dessinateur brésilien, aussi à l’aise dans la composition architecturale que dans la sculpture de personnages. Ceux-ci, avec leur gueule typique, possède un petit quelque chose que ne renieraient pas les maîtres de la Ligne Claire. Tout au long des 74 pages, sous une bichromie adaptée, le récit prend forme et enchaîne les péripéties en laissant la place à l’action et à l’interprétation du lecteur. La fin est, de ce point de vue (et du mien), particulièrement réussie.

Indéniablement, Monstres! figure dans mes coups de cœur du moment.

Par Geoffrey, le 6 mars 2015

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