100 BULLETS : BROTHER LONO
Brother Lono

Quelque part au Mexique. Non loin de Durango.
Lono aide le père Pérez à s’occuper de son église et orphelinat. Cela fait quelques temps déjà que l’ancien Minuteman y a été accueilli, blessé par balles. Il semble oublier son ancienne vie. Aujourd’hui, le père Pérez lui a demandé d’aller chercher en ville la nouvelle soeur qui l’aidera dans sa fonction : Soeur June. Cette dernière surprend Lono par sa tenue.
Au même moment, des membres d’un cartel de drogue semblent vouloir s’installer dans le coin. D’ailleurs, certains d’entre eux attendent aussi quelqu’un à la sortie de l’aéroport où Lono est venu accueillir June. On leur a dit qu’un agent de la DEA allait débarquer en ville…

 

Par berthold, le 21 juillet 2014

Publicité

Notre avis sur 100 BULLETS : BROTHER LONO # – Brother Lono

La saga 100 Bullets, avec 15 volumes (en VF chez Urban Comics), s’était cloturée par un bain de sang. Nous avions ainsi été témoins de la dernière fois où l’un des Minutemen, Lono, se faisait tirer dessus par Dizzy Cordoba.
Et là, le lecteur pouvait penser que le gaillard était enfin mort.
Mais peux t’on se débarasser ainsi de Lono ?
En fait, non.

Ainsi, le scénariste Brian Azzarello et le dessinateur Eduardo Risso, remettent le couvert pour nous conter ce qu’il est advenu de Lono avec cette mini-série intitulée Brother Lono.
Les auteurs nous conduisent au Mexique pour nous faire voir que l’ancien Minuteman donne un coup de main dans un orphelinat tenu par un padre : le père Pérez.
Mais, nous sommes au Mexique et dans ce pays, la violence est toujours présente avec ces cartels de la drogue qui s’affrontent pour tenir un territoire.
D’entrée, Azzarello nous donne le ton avec une introduction des plus violentes. Et ce n’est que le début.
Ici, dans ces pages, nous avons l’impression d’être dans un film de Sam Peckinpah façon Apportez moi la tête d’Alfredo Garcia. On sent aussi l’influence de Tarantino et de Roberto Rodriguez. Le scénariste ne nous laisse que peu de temps pour souffler avec ce découpage serré où les intrigues s’entremêlent pour se conclure dans un ballet de violence comme rarement nous en avons vu en bandes dessinées.
C’est vraiment du très bon polar. L’auteur fait monter la pression pour la laisser exploser au final. C’est surtout avec le personnage de Lono qu’il s’amuse le plus avec cette façon qu’il a de le faire se retenir. Azzarello nous présente de très bons personnages avec cette saga, des personnages qui vont nous surprendre, pour certains, par leur rôle dans cette aventure.

Eduardo Risso réalise là encore un excellent travail au dessin. Cet artiste a un style bien particulier, efficace, qui sert au mieux le genre polar. Là aussi, le dessinateur réalise des planches d’une grande rigueur, d’une grande maîtrise et qui colle parfaitement à l’ambiance de ce récit violent. Les couleurs servent au mieux ce travail et les tons nous permettent de mieux sentir la chaleur, la moiteur de l’atmosphère qui règne dans cette région et qui donne un sentiment d’oppression aussi.

Brother Lono est une très bonne surprise, une bonne occasion de se replonger dans l’ambiance de la série 100 Bullets. Un titre à ne manquer sous aucun prétexte et qui est disponible en VF chez l’éditeur Urban Comics ce mois-ci.

 

Par BERTHOLD, le 21 juillet 2014

Publicité