100 maisons - La Cité des Abeilles

 
A Quimper, en 1950, en pleine crise du logement, bien des familles ont eu de plus en plus de mal à payer leurs loyers. Devant une situation de plus en plus difficile à vivre, certains ont décidé de prendre leur destin en mains. Ignorant les moqueries dont ils étaient l’objet à cause du côté utopique de leur projet, ils ont donné tout leur temps libre et toute leur énergie pour s’associer et, en plus de leur travail, bâtir eux-mêmes leurs maisons.
 

Par sylvestre, le 9 mars 2015

Notre avis sur 100 maisons – La Cité des Abeilles

 
Associés à la reporter Marion Boé dont les grands-parents ont vécu cette fameuse aventure de la Cité des Abeilles, Delphine Le Lay et Alexis Horellou se sont retrouvés pour réaliser cette bande dessinée. Ensemble, ils avaient déjà signé la BD Plogoff. Aujourd’hui, c’est une autre histoire bretonne qu’ils nous livrent : une autre histoire de solidarité, de militantisme et d’espoir.

En noir et blanc, sur près de 140 planches, les auteurs nous font vivre aux côtés des personnages, ils nous font vivre à leur hauteur : dans leurs cuisines, dans leurs salons, dans leurs chambres. Bref, là où les discussions vont bon train : entre personnes d’un même couple ou entre amis, entre parents et enfants, ou en réunion associative… Se lancer dans un projet qui remet beaucoup de choses en question, ce n’est pas facile. Mais c’est peut-être la meilleure alternative pour sortir d’un quotidien dont on sait sinon qu’on en sera le captif jusqu’au bout… Les auteurs nous font vivre aussi, bien entendu, sur le fameux chantier des cent maisons ; avec les maux de dos, le courage, l’envie… Avec les frictions, aussi, qu’une telle aventure physique et humaine peut engendrer…

100 maisons, La Cité des Abeilles, c’est ainsi l’histoire de petites gens qui se sont prises en mains, qui ont fait un bras d’honneur à une destinée à laquelle ils n’auraient pas dû échapper. Et ça raconte leur histoire : leurs doutes, leurs peines et les complications avec lesquelles ils ont dû composer. Mais ça raconte surtout la très belle histoire d’une renaissance, d’un Regain, comme aurait écrit Giono… Leur solidarité, leurs joies, leurs victoires… La très belle aventure vécue (construite !) par des petits qui ont arrêté de courber l’échine et ont gagné à la sueur de leur front le droit de se tenir enfin debout face à ceux qui ne croyaient pas en eux.
 

Par Sylvestre, le 9 mars 2015

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