12,5 histoires pas trop compliquées à comprendre (normalement)

Intervenant tantôt comme scénariste (Les Blattes, Cosmic Roger…), tantôt à double titre (Klébar le chien, Spoot & Nick, Forbidden Zone…), Mo/CDM s’est taillé une bonne petite réputation d’auteur à l’humour décapant au sein du 9ème art. A ce titre, l’on comprendra aisément qu’il fasse partie de l’équipe rédactionnelle qui fait trembler (caustiquement parlant) les fondations de la maison Audie. C’est d’ailleurs dans ses couloirs grouillants de martiens en goguette que ce dernier a concocté un petit paquet d’histoires publiées dans nombre de magazines hors série de Fluide Glacial.

Aujourd’hui, pour la première fois, une partie de cette consistante matière se retrouve agglomérée autour d’un titre très évocateur. Debiling stories nous propose donc plusieurs historiettes (12,5 exactement) qui nous entraînent dans des sujets parallèles très disparates (cf. la liste sur le premier de couverture qui démontre le pluralisme sans limite de l’artiste), dans lesquels ce dernier est allé trouver la substantifique moelle pour nous plonger dans un délire profond… et plein de raillerie. A n’en pas douter, Mo/CDM qui fait preuve d’une créativité détonante dans les thèmes et les dialogues, maîtrise ses sujets (passés, présents et futurs) et nous invite à rentrer dans des aventures très courtes, aux chutes impayables, spirituellement loufoques pour ne pas abracadabrantesques dont on sort totalement déridés.

Au niveau dessin, le coup de patte reconnaissable de l’artiste vaut son pesant de cocasserie acidifiante. Mo/CDM a un réel potentiel humoristique qu’il partage entre une galerie de portraits caricaturés à outrance et un environnement sophistiqué et évocateur. On retiendra tout particulièrement le travail réalisé sur les pages de garde de chaque historiette qui sont, de par le texte explicite et le dessin, de véritable appel à la lecture.

Un album qui permet de revisiter le travail d’un auteur publié chez Audie/Fluide Glacial et qui promet une bonne tranche de rigolade sans se prendre la tête.

Par Phibes, le 29 avril 2012