1978 - 1988
"Récré A2", ceux qui font partie de la génération 70’s se souviennent encore de cette émission, de ces dessins animés, de cette époque surtout… Sébastien Carletti revient donc sur cette inoubliable émission qui a rythmé nos après midi de 1978 à 1988… Il nous parle des animateurs, des comédiens, du journaliste William Leymergie, du caricaturiste Cabu, il nous présente l’évolution de l’émission, saison après saison, les séries, les personnages phare, il nous parle des programmes des chaînes concurrentes de l’époque à grand renfort d’images, d’anecdotes, de photos d’époque…
Par fredgri, le 20 octobre 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782081301559
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Notre avis sur 1978 – 1988
Année après année, Sébastien Carletti nous entraîne dans ce voyage nostalgique au pays des dessins animés, des émissions qu’on dévorait en rentrant après l’école. Nous retrouvons donc Candy, Goldorak, Albator, Maya, Vic le Vicking, San Ku Kai etc.
L’ouvrage est d’une clarté confondante, chaque double page aborde un sujet très précis, replace dans le contexte, décrit l’émission, raconte les grandes lignes des séries dont il est question (avec le petit bonus, pour les plus curieux, les "Si vous avez manqué la fin", on retourne le livre et on peut avoir le fin mot de l’histoire, au cas ou nous aurions manqué le coche !). Mais en contre partie, ce livre ne se contente pas de n’être qu’un catalogue des productions de l’époque, loin de là, il revient sur tout un pan de la culture télévisuelle de cette génération de trentenaire/quadra qui émerge depuis quelques années en décortiquant les tenants et aboutissant de toutes ces références, en revenant sur les grandes lignes, sur les tendances, et surtout en parlant des noms qui sont derrière toutes ces émissions. Ainsi, c’est vrai, c’est particulièrement émouvant de retrouver ces "amis", de les recroiser au détour des nombreuses images qui viennent agrémenter le livre, mais c’est surtout passionnant d’entrer dans les coulisses, de mieux comprendre cet incroyable impact qui bouleversa à jamais les cours de récré au cours des années 70 et 80.
Il faut bien comprendre que tous les gamins regardaient les mêmes séries, filles comme garçons, que ces animateurs on les connaissait tous, Dorothée, Corbier, Claude Pierrard, Fabrice, Casimir etc. Il régnait un vrai esprit fédérateur et bon enfant qui impactait vraiment sur le quotidien de tout ces enfants. Le tout était bien évidemment renforcé par du marchandising en veux-tu en voilà, on se montrait nos Goldorak entre deux autocollants Panini, on arborait des étiquettes à nos noms aux effigies d’Albator…
Si maintenant on peut se dire que tout ça a un peu vieilli, certes, néanmoins ça serait vite oublier l’étrange sentiment qui nous anime en ouvrant les premières pages du livre et qui s’amplifie au fur et à mesure. Le charme opère tout de suite, on se ressouvient des génériques, de certains passages… Sébastien Carletti jongle très adroitement entre nostalgie et travail de documentaliste très précis, il sait se perdre jusqu’à un certain point dans ses propres sensations tout en gardant toujours le recul nécessaire pour replacer son propos dans un contexte. C’est donc très respectueux, mais très lucide aussi, car il ne s’agit pas de juste s’ébahir devant les images, il faut comprendre pour apprécier davantage ce saut dans le temps évocateur de mémoire, de rêveries.
On ne lit pas vraiment ce livre comme s’il s’agissait d’un roman, avec un début, une fin, ici on est encouragé à picorer deçi delà, on peut rester dans la chronologie, on peut feuilleter et s’arrêter sur un chapitre, on peut tout parcourir d’un bloc ou se garder des petits bouts, de temps à autre. Cet ouvrage c’est un voyage dans notre enfance, un incroyable hommage à une période télévisuelle qui n’est plus là, qui ne le sera jamais plus, mais qui nous a remplit de mille et une saveurs.
Bien sur, l’auteur parle de l’évolution de tout ça, il porte un regard sur les temps qui changent. On ne peut éviter de faire des comparaisons, toutefois ces "années Récré A2" sont à prendre pour ce qu’elles étaient, ce qu’elles apportaient, une sorte d’idéal de programmes pour les enfants qui étaient enthousiasmants. Qu’importe si ensuite il y aura ça ou ça, qu’importe si les uns aiment se dire, ironique, que ça n’est que du passéisme tendance, ce livre est avant tout le signe de reconnaissance de toute une génération qui se reconnait des sources culturelles populaires, au même titre que la BD (d’ailleurs je vous conseille de lire le précédent livre de Sébastien, aux côtés de Jean-Marc Lainé: "Nos années Strange"), que les séries télé, les jeux, les romans de gare etc.
C’est le salut vers des vieux amis tombés en désuétude que l’on regarde avec une petite lueur dans l’œil, en respect aussi à l’enfant que nous étions, le regard fixé sur l’écran, absorbé…
Un grand merci pour ce voyage dans le temps, d’ailleurs j’y retourne de ce pas !
Par FredGri, le 20 octobre 2013
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