1984
1984, un jour d’avril, froid et lumineux. Les pendules sonnent 13h. Winston Smith rejoint la Résidence de la Vérité, il vit au 7ème étage. Arrivé dans son appartement, il pense à sa vie, il tourne le dos au télécran pour ne pas être vu. Il se place contre le mur, dans un recoin et commence un journal… Ce qui est pourtant interdit, mais il ne peut s’en empêcher… Il parle de cette jeune femme qui travaille au Service Littéraire et qui le regarde. Il y a aussi O’Brien, un homme qui occupe un poste important, membre du Parti Intérieur…
Par berthold, le 27 décembre 2020
-
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782246825760
Notre avis sur 1984
"Big Brother is watching you !" Tout le monde connait cette phrase qui vient de "1984", roman écrit par Georges Orwell, paru en 1948.
Ce chef d’œuvre de la litterature, écrite par l’auteur de "La Ferme des Animaux", est considéré comme une des références du récit d’anticipation, dystopie et de la science-fiction. Le livre a beaucoup marqué les esprits de plusieurs générations de lecteurs. Son sujet étant d’autant plus d’actualité de nos jours. Il a été adapté en pièces de théatres, au cinéma, dont la plus récente étant celle de Michael Radford, avec John Hurt et Richard Burton, sorti en 1984. Il a influencé Brazil de Terry Gilliam ou V for Vendetta de Moore et LLoyd.
Fin 2020, une première adaptation sort chez Grasset. Elle est signée Fido Nesti, un artiste brésilien, qui a souvent travaillé pour The New Yorker. Le livre est dense et difficile à adapter, pourtant, Nesti s’en sort plutôt bien.
Nous retrouvons toute la saveur du roman d’Orwell et la justesse du récit. Tout est bien exprimé, avec des explications sur la Néoparler à la fin.
Le personnage principal, Winston Smith, est bien représenté, il apporte beaucoup de sensibilité. Nesti fait passer pas mal de sentiments à travers els expressions. O’Brien et Julia ont tout autant de charisme. Nous croisons des personnages secondaires qui ont leur importance. Nesti fait très bien passer la grisaille, la tristesse de ce monde en ruine.
Londres fait peur. Parfois, il donne un peu de lumière et d’espoir, lorsque Smith et Julia parviennent à faire un tour en forêt. Sa vision des bureaux du ministère est réussie, c’en est même angoissant. Il nous fait peur lorsqu’il parle de la salle 101 et de ce que trouve Winston. La scène garde de sa puissance dans l’album BD.
Son graphisme est parfait, le choix des couleurs, ternes, fades, tristes est très judicieux. Il fait très bien passer ce final ambigu et étonnant.
L’adaptation de Nesti respecte le message d’Orwell, une magnifique réussite que je ne peux que vous recommander de lire.
Big Brother vous regarde et n’a pas fini de faire parler de lui !
Par BERTHOLD, le 27 décembre 2020
Publicité