20 000 SIÈCLES SOUS LES MERS
Le repaire de Cthulhu

Après leur périple sous-marin, le Capitaine Nemo, le professeur d’histoire naturelle Aronnax et la journaliste Amélie Dupin, ont accompagné le scientifique Wendell jusqu’à son laboratoire de l’université de Miskatonic. En ces lieux particulièrement intrigants, ils se préparent à ouvrir l’étrange boîte qu’ils ont repêchée et déclenchent une interférence électrique qui touche sévèrement le Capitaine Nemo. A la suite de la réanimation de ce dernier, la caisse est enfin ouverte et dévoile son contenu, à savoir une sculpture monstrueuse qui se révèle être la clé du sanctuaire de Cthulhu situé dans l’île engloutie de R’lyeh. Compte tenu de la menace que représente ce dieu ancien malfaisant sur l’humanité et sur Nemo en particulier, Wendell en profite pour neutraliser la fameuse clé et engage ses équipiers dans une nouvelle odyssée sous-marine dans le but de la détruire. Mais la partie engagée est loin d’être une promenade de santé si bien que leur périple va connaître de nombreux déboires, en commençant par l’intervention inopportune des hommes-poissons des profondeurs.

 

Par phibes, le 16 mars 2012

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Notre avis sur 20 000 SIÈCLES SOUS LES MERS #2 – Le repaire de Cthulhu

Le curieux mélange littéraire issu des univers de Jules Verne et de Howard Phillips Lovecraft fait plus que jamais partie intégrante de cette deuxième et ultime partie d’aventure concoctée par un Richard D. Nolane fortement inspiré par ces derniers. Nous retrouvons donc la sémillante équipe qui nous a fait vivre un premier volet fait de péripéties intrigantes, promise maintenant à une chasse pour le moins démesurée contre un dieu ancestral mauvais.

Cet opus conserve son intérêt par le fait que bien sûr, l’on retrouve l’atmosphère mêlée d’anticipation et d’horreur qu’ont su distiller avec créativité Verne et Lovecraft, dans une mixité originale et emplie de moments forts. Il nous entraîne dans une expédition qui se veut animée, dotée de rebondissements, de rencontres hors normes, suscitant incontestablement de bonnes surprises et quelques drames. Aussi, par cette volonté scénaristique qui se joue du surnaturel, le lecteur ne peut qu’être tenu en haleine.

Par ailleurs, l’épisode vient apporter, via le scientifique défiguré, les réponses aux questions soulevées dans le premier tome, eu égard aux hommes mutants, à l’origine des terribles cauchemars de Nemo, à l’implication du professeur Wendel, à l’identification de la sculpture Tengaï-Koh et à la découverte du fameux Cthulhu. A ce titre, Richard D. Nolane mène son récit astucieusement en usant de clins d’œil avertis aux œuvres originales, tout en faisant appel à des bases historiques bien disséminées et à un suspense bien entretenu jusqu’au final tout en démesure.

Le dessin de Patrick Dumas possède une prestance certaine et démontre ainsi que cet auteur sait travailler un réalisme très rigoureux. Cette deuxième partie reste d’une grande qualité évocatrice, que ce soit dans les décors, les monstres, les personnages et surtout dans la représentation du Nautilus, doté d’une architecture à la fois rustique et avant-gardiste.

Une fin de diptyque toute en démesure et en mixité, bien agréable à lire, que les friands des ambiances à la Verne et à la Lovecraft adopteront sans aucun doute.

 

Par Phibes, le 16 mars 2012

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