24 HEURES DU MANS
Anthologie sixties

Les 24 heures du Mans est une course d’automobiles qui se déroule sur le territoire français et qui met à l’épreuve sur 24 heures les grosses cylindrées de nombreuses écuries. Les éditions Glénat ont, sous l’égide de leur collection « Plein Gaz », profité de la grande notoriété de cette compétition pour l’évoquer à travers les âges (de 1923 à 1999) dans une série dédiée. Pas moins de 10 albums réalisés par des auteurs passionnés depuis 2014 ont abondé la fameuse série automobile. Considérant l’attrait de cette mise en lumière historique et technique et eu égard au fait que cette épreuve sportive fête son centenaire, l’éditeur a donc choisi de rééditer trois volumes sous la forme d’une intégrale.

Dans un format plus petit que celui des versions originales, cet album a l’avantage de regrouper chronologiquement, sous le couvert de scénaristes aiguisés comme Denis Bernard et Youssef Daoudi, trois périodes des années soixante (1961-1963 – Tome 8/1964-1967 – Tome 1 et 1968-1969 – Tome 2). D’un abord à la fois didactique et aventureux, il permet, pour ceux qui ont raté la première édition et qui sont fans de sports automobiles, d’éclairer leur lanterne sur ces différentes courses d’endurance à l’origine de luttes mémorables.

Force est de constater que cette anthologie ravira bon nombre de lecteurs passionnés tant la restitution historique se veut de grande qualité. On y découvre à la fois le portrait des coureurs qui ont marqué la compétition et aussi les véhicules sur lesquels ils ont œuvrés, le tout sur un circuit qui est devenu une référence mondiale. Le déroulé des épreuves est remarquablement évoqué dans une dynamique bien profitable, les anecdotes sont pléthores et les explications via les voix-off et les personnages sont on ne peut plus explicites.

A noter que la mise en images réalisée par les dessinateurs avertis que sont Christian Papazoglakis et Robert Paquet (ils ont travaillé ensemble sur Chapman, Ayrton Senna, Les dossiers de Michel Vaillant…) est des plus réussies. Le travail est rigoureux dans le choix des instantanés. IL nous offre une représentation des personnages et des bolides de toute sorte superbement soignée accompagnée d’un détail impressionnant, trahissant de fait une recherche documentaire indubitable. La sensation de vitesse est perceptible grâce à un jeu de perspectives bien audacieux et évidemment payant.

Un triptyque efficace se veut un bel hommage qui met en lumière l’une des plus fameuses compétitions automobiles au monde dans les années sixties. Tous les fans sur la ligne de départ !

Par Phibes, le 8 janvier 2024