3 copines au Japon

Aimee Major Steinberger est graphiste d’animation pour Disney, mais aussi grande fan de poupées asiatiques, notamment celles fabriquées par Volks. Elle est ainsi la gérante du plus gros site anglophone qui leur est dédié. Un jour, elle n’y tient plus et décide de partir dans ce pays qui la fait tant rêver, le Japon. Elle prend rendez-vous avec le Président de Volks pour réaliser un reportage et se voit tout de suite invitée. Aimee emmène, dans son aventure, deux de ses amies, Judy et A.J. Les voici parties à la découverte du Japon, et notamment de la pop-culture nippone.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur 3 copines au Japon

Ce livre est une sorte de carnet de voyage, composé de dessins au style un peu cartoon, tantôt en couleur, tantôt en noir et blanc. Aimee y raconte toutes les étapes de son périple, celui de gentilles otakus américaines parties à la recherche d’une certaine idée du Japon. Nous les suivons ainsi à Kyoto, visitant les temples et entrant dans les studios photos où l’on peut se déguiser en geisha.

Nous partons aussi à Tokyo dans l’univers des fans de grandes comédies musicales, avant de terminer le séjour au pays des poupées Volks. N’oublions pas, entre temps, un passage à Akihabara, le quartier des otakus.

J’avoue avoir été assez déçu par ce livre. Certes, il permet de découvrir des aspects de la culture japonaise, mais j’ai le sentiment que cela reste un voyage en surface. L’auteur se focalise essentiellement sur des détails un peu saugrenus, portant un regard de pur otaku au lieu de s’intéresser aux vrais pans de la culture de cet étonnant pays. Les objets et les apparences prennent largement le pas sur les rencontres et l’humain. Le livre est celui de jeunes femmes qui partent dans leur « trip » pour se déguiser, s’amuser, se détendre, faire du shopping… Voilà qui n’est pas une mauvaise idée en soit, d’autant qu’elle raconte cela avec bonheur. En effet, on ne peut pas retirer à Aimee le fait qu’elle aime le Japon. Cela se sent dans chacune des pages. Elle est heureuse là-bas et ça se voit.

Néanmoins, si l’on apprend ça et là quelques éléments intéressants sur ce pays, il faut bien admettre que cela manque de profondeur. Le regard d’Aimee reste trop superficiel. Les otakus en herbe pourront acheter le livre pour piocher quelques idées de visite en vue d’un périple sur place (les meilleures adresses du voyage sont listées en fin d’album).
Pour tous les autres curieux de culture japonaise, je préconiserai plutôt la lecture de certains mangas, plus propices à transmettre l’âme de ce pays. Une promenade avec un auteur comme Taniguchi, par exemple, vous laissera une empreinte bien plus marquante.

Par Legoffe, le 15 mai 2009

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