A l'ouest de Tokyo
Michan et Naïto sont mariés depuis 7 ans. Ils n’ont pas d’enfant et roucoulent au rythme lent d’un quotidien sans surprise mais agréable à vivre. Il est mangaka et elle travaille dans une société.
Leur bel amour se remplit des petites choses de la vie que sont un sourire, une main dans la main, un repas à deux, une sortie, un baiser.
Ca se fait tout seul presque en automate.Leur présence mutuelle l’un pour l’autre les enivre de ce bonheur simple.
Pourtant, entre eux, l’harmonie ne durera pas.
Par MARIE, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
2914203675
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Notre avis sur A l’ouest de Tokyo
« Les histoires d’amour finissent mal… en général ! » Les Rita Mitsuko n’auraient pas pu mieux chanter l’histoire écrite par Yamada Naïto.
A la base un couple plutôt harmonieux, heureux, s’aimant d’amour tendre et ne connaissant pas la crise. Pourtant leur idylle s’arrête brutalement !
La vie des amoureux, vue par la mangaka, est un peu triste au fond. Elle leur donne un trésor mais ne leur laisse pas le temps de le savourer. Comme le papillon qui se dirige vers la lumière et s’y brûle les ailes, le bonheur du jeune couple fait l’effet d’un rêve inaccessible. L’amour ne serait qu’un mirage ?
Heureusement non ! Heureusement il existe des modèles du genre qui se promènent à l’aube de leurs 80 ans, la main dans la main, seuls au monde.
Ce manga s’adresse à un public averti, aimant le cinéma d’auteur , la philosophie, la littérature de Diderot tel « Jacques le Fataliste » et les bandes originales de musique de film. Le récit est lent et très agréable. C’est comme une ballade au fil d’une tranche de vie toute simple, facile, enviable même !
Et puis.. et puis, non ! Yamada n’aime pas les histoires simples. Elle ajoute un peu de piment alors de la lenteur et du calme apparent on passe à la violence, à l’arme blanche, aux larmes et au sang. Et voilà comment, d’un tour de crayon, on passe sans s’en rendre compte d’une belle histoire à une histoire désespérée. La nouvelle muse entre en scène, c’est le temps de l’oubli.
L’auteur s’ingénue alors à manier l’art du contraste entre clair et obscur, entre le net et le flou.
J’aime beaucoup ce récit très parlant et très original. L’idée de raconter les sentiments et les modes de vie est tout à fait banal mais Yamada Naïto introduit un art graphique et une narration très personnelle et innovante. Cette lecture, même si l’histoire n’est pas gaie, a été un réel plaisir.
Essayez d’être curieux.. cette auteure apporte une nouvelle pierre au monde magique de la bande dessinée.
Par MARIE, le 22 décembre 2004
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