À la recherche de l'homme sauvage

Antonin est hanté depuis sa jeunesse par le même cauchemar, dans lequel apparaît un homme-ombre. Devenu adulte, suite à la lecture d’un article relatant la découverte par un scientifique soviétique d’hominidés néandertaliens, il décide de partir en Asie sur les traces de cet improbable homme sauvage !

Par v-degache, le 30 mars 2023

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Notre avis sur À la recherche de l’homme sauvage

Entre les visites régulières au Muséum d’histoire naturelle, la lecture de Tintin au Tibet, et un père décédé accidentellement, le jeune Antonin est en proie à des cauchemars récurrents, durant lesquels il croit voir un homme-ombre, sorte de Yéti menaçant qui vient hanter ses nuits.
Devenu adulte et chercheur en paléontologie, il est toujours obnubilé par ses visions et décide, suite à la lecture d’un article relatant l’expédition d’un ethnologue soviétique qui aurait ramené les preuves de l’existence, en Asie centrale, d’hominidés néandertaliens, de retrouver coûte que coûte la trace de cette espèce, faisant le parallèle avec cet homme-ombre qui le poursuit depuis des années !

Frédéric Bihel (Africa dreams, L’or) nous emmène alors aux confins du Pakistan, dans des paysages montagneux, sauvages, et formidablement croqués. S’étalant en pleine page ou dans une structure plus classique, le dessin réaliste de cette wilderness procure un plaisir immédiat au lecteur.
L’auteur mobilise et convoque dans A la recherche de l’homme sauvage tout cet imaginaire lié aux récits de voyage, et à la possible découverte de créatures restées à l’écart de la civilisation, suscitant excitation et mystères. C’est bien sûr Hergé et son Tintin au Tibet qui sont clairement référencés par Bihel, mais on pensera également aux écrits de Kipling, ou aux publications de Stanley. Chaque lecteur trouvera probablement une référence plus personnelle, et la BD fera ressurgir des lectures et rêveries de jeunesse.

Cette quête personnelle et quasi mystique fonctionne pleinement, on adhère totalement aux aventures d’Antonin, le superbe dessin de F. Bihel y étant pour beaucoup !

Par V. DEGACHE, le 30 mars 2023

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