A vicious Circle
Tome 1

Nous sommes dans les années 60, quelques part dans le Sud des États Unis. Shawn Thacker est un homme noir, heureux avec sa famille, même si des lois ségrégationnistes sont en passe d’être passées. Cependant, il a un secret, dans sa cave, il garde prisonnier un étrange individu, nommé Ferris. Lorsque ce dernier réussit à s’échapper, Shawn sait qu’il ne va pas tarder, lui aussi, à partir. Car voilà, il vient d’un futur parallèle, afin d’empêcher l’activation d’une machine, mais Ferris est là pour l’exacte raison opposée…

Par fredgri, le 24 janvier 2024

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Notre avis sur A vicious Circle #1 – Tome 1

On connait, depuis des années, Lee Bermejo comme un artiste hors norme, aussi à l’aise pour dessiner des planches que sur des couvertures. Son style hyper réaliste fait des merveilles, impressionnant le lecteur par sa précision et le soin porté aux détails. Comme on peut s’en rendre compte avec le volume Batman – Cher Détective, qui sort en même temps que ce premier tome.

Toutefois, avec cette mini-série en trois numéros, Bermejo, accompagné par le cinéaste/scénariste Mattson Tomlin, nous livre certainement son œuvre la plus aboutie et la plus audacieuse. On est très vite éblouit par les changements de style, le dynamisme et cette énergie qui se dégage de ces pages.
La claque est donc avant tout graphique. On sent que Bermejo a bien potassé son JH Williams 3, le rejoignant, pour l’occasion dans cette volonté de pousser encore plus loin son propre dessin, expérimentant la peinture numérique, presque photographique, ainsi que diverses autres techniques.

Malgré tout ce premier tome est surtout une sorte de mise en bouche de l’histoire. Tomlin nous donne quelques vagues réponses, mais avant tout, il anime une course poursuite échevelée qui permet de bien comprendre les enjeux, le rapport de force entre les deux protagonistes, mais aussi le concept du bond dans des temporalités alternatives.
On ne comprend pas encore très bien ou ça veut aller, quelles sont les véritables raisons de cette poursuite et le rôle de chacun, on devine que ça bougera davantage ensuite et que pour l’instant, il s’agit principalement de mettre en avant l’art de Lee Bermejo.

La mise en scène est simplement parfaite, très efficacement menée, les dialogues, assez sommaires ne sont justement pas là pour trop en faire, et je trouve que c’est une assez bonne idée, globalement.

On espère juste que le scénario saura s’affranchir du poids du dessin virtuose pour développer une intrigue plus profonde.
La suite en mars !

Par FredGri, le 24 janvier 2024

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