AÂMA
La multitude invisible
Verloc accompagné de son frère et son fidèle acolyte simiesque partent à la recherche des robots. Ils sont guidés par Frienko. Myo et la jeune fille les ont rejoind contraintes par les évênements … Ona(ji) et sa multitude invisible leur réserve quelques surprises…
Par melville, le 17 octobre 2012
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782070649211
Notre avis sur AÂMA #2 – La multitude invisible
Aâma récit de science-fiction ? Sans nul doute, mais une science-fiction phagocytée et redéployée au cœur de l’univers de Frederik Peeters. A en juger à l’aune de ces deux premiers tomes Aâma semble cristalliser les grands thèmes récurrents déclinés dans les livres de l’auteur : en un sens c’est un peu comme si les deux termes du mot « science-fiction » évoluaient de paire sans totalement se mêler. D’un côté on retrouve le travail sur le temps fortement lié à l’intime, c’est la dimension fictionnelle du récit. Verloc relit son journal et redécouvre son frère, Verloc se souvient de sa fille, de son épouse… Peu à peu, de l’intime on glisse doucement, avec une certitude croissante, vers la catastrophe. Mélodrame ou tragédie, on ne sait pas encore. L’autre visage du récit laisse place à la science dans son acception métaphysique. Peeters s’amuse à réinventer l’Histoire de la Vie. Dans les quelques séquences contemplatives on pense à Léo et ses mondes d’Aldebaran, mais elles sont rapidement évincées comme si le propos de l’auteur était ailleurs. Cet aspect du récit est le plus nébuleux – pour le moment, mais gageons qu’il fera sens dans les prochains tomes – mais aussi le plus passionnant car c’est en son cœur même que réside toute l’ambition d’Aâma. Ces deux facettes du récit sont réunies par le travail sur les atmosphères dont Peeters est passé maître, l’utilisation habile de l’outil informatique offre un rendu qui séduit le regard. Le soin apporté aux détails des décors et des personnages, ainsi qu’au découpage des scènes octroie au récit une force suggestive forte qui parfois fait regretter la superposition de la voix off qui vient expliciter quelques choses de déjà dit.
Ce deuxième volet s’inscrit dans la continuité du premier tome et, tout en entretenant le mystère, continu à séduire tout autant. On en redemande !
Par melville, le 17 octobre 2012
Publicité