Abandonnez tout espoir

Dans le monde réel, Seth a retrouvé "Le Fragment" que Kady avait rapporté de l’univers de Malice et, depuis, il savait qu’il était en danger, il savait que les sbires de Tall Jake allaient le poursuivre jusqu’à ce qu’ils le dépossèdent de l’embarrassant bibelot… Alors qu’il avait fui de chez lui pour éviter à ses parents de subir les menaces qui pesaient sur lui, Seth a effectivement été coursé par une cauchemardesque créature et n’a dû son salut qu’à Alicia et à son frère qui passaient par là en voiture. Alicia, qui ne croyait pas un mot de ces histoires de Malice a cependant commencé à douter après avoir vu elle aussi l’horrible créature. Elle a donc décidé de conduire Seth auprès d’un certain Philip qui devait pouvoir l’aider à retourner dans l’univers de Malice et auprès de qui ils ont effectivement trouvé un début de solution pour y accéder.

Kady et Justin étaient eux toujours retenus prisonniers du monde de Malice. Attendant le retour de Seth à leurs côtés, ils s’efforçaient d’entrer en contact avec des membres de "Ravage", un groupe anti-Tall Jake. Ils ont rencontré un certain Scotty qui était ravi de retrouver Kady, mais l’intéressée était bien embêtée de ne pas le reconnaître : lorsqu’on ressort de Malice, on perd en effet tout souvenir sur ce qu’on y a vécu. Comme c’était la seconde fois qu’elle y venait, elle ne se souvenait en rien de son premier passage, et encore moins de ce qu’elle allait apprendre avec stupeur à son sujet, à savoir qu’elle-même était la chef de Ravage !!! Mais c’est un dénommé Jan qui avait pris sa place à la tête de l’organisation Ravage, et il ne réserva pas le meilleur des accueils à Kady et Justin…
 

Par sylvestre, le 1 octobre 2010

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Notre avis sur Abandonnez tout espoir

Comme dans le tome précédent, l’histoire commence fort et bien. Il y a certes utilisation d’images très clichés, comme la nuit d’orage et les éclairs, comme le passage dans le cimetière ou d’autres réjouissances faisant appel au catalogue des accessoires du genre (!!!) mais y’a pas à dire, ça prend ! A la lecture, on s’imagine d’ailleurs très bien ce récit porté à l’écran !

Le début du tome 1 Malice était bien angoissant. Là, il en va de même, et vous apprécierez sans doute vous aussi cette scène devant l’écran de l’ordinateur de Philip, lorsque dans une conversation à distance style MSN, Seth se fait détecter par un de ses interlocuteurs ; un malveillant, cela va sans dire. Brrrrr ! C’est dans des scènes comme ça que surgissent de véritables angoisses, car elles sont bâties sur le paradoxe entre le côté anonyme protecteur, entre le côté cocon du "je suis chez moi devant l’ordinateur" et le côté "le méchant t’a retrouvé là où tu pensais que tu étais en sécurité"…

Comme moi peut-être, vous trouverez que les situations côté monde réel sont plus passionnantes, plus captivantes que celles qui se déroulent dans l’univers de la BD Malice. C’est sans doute paradoxal, mais cela tient au fait que dans le côté fantastique, le lecteur sait qu’il peut s’attendre à tout. Alors que dans le monde réel, le lecteur a ses repères et s’identifie plus facilement. Néanmoins, les lecteurs ciblés, jeunes adolescents, se plairont sans doute dans les deux…

De nombreux rebondissements sont au programme dans ce second volume signé comme le premier par Chris Wooding pour le scénario et par Dan Chernett pour les planches de bandes dessinées qui viennent s’intercaler entre les pages de texte tout en assurant la continuité de l’histoire.

Ravage se lit vraiment avec plaisir. Autant au niveau du récit que grâce à l’objet-livre en lui-même, épais, moderne, avec sa couverture à relief et sa typographie aérée… A mi-chemin entre roman et BD, à cheval sur deux univers, c’est un récit que les jeunes lecteurs amateurs de frissons et d’aventure plébisciteront !
 

Par Sylvestre, le 1 octobre 2010

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