Absolute Dark Knight
(Dark Knight Return + Dark Knight Strike again + Bonus comprenant des croquis, des extraits de scripts, des études de couvertures, des pubs…)
Bruce Wayne a depuis longtemps rangé son attirail de Batman, il a un temps espéré pouvoir remettre dans le droit chemin ses vieux ennemis comme le Joker ou Two face grace à un suivi psychologique pour les réincérer plus facilement. Mais voilà les choses empirent et le justicier doit refaire surface une dernière fois pour se lancer dans la mélée afin de régler une bonne fois pour toute leur compte a ces adversaires d’antan, et à ces bandes de néo-nazis qui envahissent les rues, mais il faut aussi rappeler à ces vieux compères comme Superman, à la solde s’un gouvernement médiatique, qu’il est enfin temps de frapper du poing, que trop de courbettes n’a jamais aidé…
Par fredgri, le 1 décembre 2009
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Scénariste :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9781401210793
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Notre avis sur Absolute Dark Knight
Je dois bien vous avouer que je suis très impressionné par cet objet. Un énorme volume de plus de 500 pages, bourré de bonus et me permettant, pour la première fois, de lire tout ça d’un bloc.
Il ne s’agit pas ici d’un quelconque comics mais bel et bien du Dark Knight de Miller. Œuvre maitresse du maître et pilier avec le Watchmen de Moore d’une nouvelle écriture dans les comics à la fin des années 80, ce Batman Dark Knight est un véritable chef d’œuvre très aboutit, du comics moderne, une référence du récit sombre, d’anticipation. Nous sommes dans une véritable critique d’une certaine Amérique, mais pas seulement, Miller met en scène aussi son thème favoris, c’est à dire l’auto défense que défend ce personnage aux méthodes généralement très expeditives, le droit de réagir, de se lancer dans le combat lui-même ! A y réfléchir nous sommes dans le fondement même des valeurs du vigilantisme tel qu’il est mis en scène dans la plupart des comics de super-héros depuis des lustres, ces personnages qui se substituent aux forces de l’ordre et qui règlent eux même leur compte. Miller n’émet pas réellement de critique par rapport à ça, ce sont des principes qu’il a toujours mis en scène en les idéalisant, mais ici, dans Dark Knight cela prend très vite un sens plus radical, plus profond, un homme seul qui s’oppose au monde, à son incompréhension, comme auparavant Matt Murdock s’opposait au Kingpin dans Born Again. On est en pleine reconstruction, Miller revient vers les valeurs primaires du personnages, cette aura sombre, cette rage qui va ensuite inspirer tous les scénaristes qui vont suivre sur ce personnage !
J’avoue ne pas avoir été séduit au premier abord par les planches au graphisme agressif de Miller. Ça m’a demandé un certain travail et plus de maturité, mais l’effort en valait le coup tellement cette œuvre est fascinante ! L’intérêt aussi de ce monumental album cest qu’il permet aussi de mettre en parallèle les deux périodes. Tout d’abord DKR ou chaque plan est pensé, ou tout est parfaitement orchestré, ou Miller est encore bien chez DC, puis ensuite il y a DKSB, et là nous avons un autre Miller, un Miller plus amer, qui veut non seulement approfondir son propos, mais mettre aussi en exergue le regard qu’il porte sur l’industrie des comics et sur le monde en général. Jusqu’à un certain point, j’aurais même envie de dire que la suite est plus radicale que le modèle, moins enclin à respecter les règles, que ça soit avec cette narration très enlevée et éclatée, aux antipodes de ce que l’auteur avait fait dans DKR, par l’usage d’une gamme chromatique très vive, limite fluo, mais aussi par l’histoire. Batman ne croit en rien d’autre que sa méthode, il n’est plus temps pour réfléchir trop longtemps, il faut agir. Miller est donc plus extrème (on peut déjà s’en rendre compte en suivant l’évolution de Sin City), il a moins la volonté de respecter certaines facettes du mythe de Batman, son Batman n’est plus LE Batman de DC, mais il devient une extension de la vision de Miller de ce que sont actuellement les super-héros, des guignols en spandex, aux couleurs flashy, limite vulgaires, dans un monde absurde.
C’est ce qui fait de cette suite une oeuvre à part, moins concensuelle, plus offensive. La confrontation entre ces deux périodes est donc intéressante var elle permet de
surtout se rendre compte de l’importance d’avoir un regard d’auteur, à un moment donné. Peut-être n’est-on pas d’accord, peut-être même n’est-on pas séduit (moi même, j’avoue avoir été profondément rebuté par le premier contact avec Dark Knight Strike Back), toujours est-il qu’actuellement nous sommes cette génération de lecteur qui ont en partie grandit avec ces oeuvres maîtresses qui ont infuencé notre façon de lire ces histoires de super-slips. De plus c’est en suivant l’exemple de Miller et Moore qu’une nouvelle génération d’auteurs lancèrent les super heros vers des voies plus matures, plus tortueuses, faisant ainsi, entre autres de ce Dark Knight une œuvre à ne pas louper, indéniablement.
Une version "Absolute" qui saura réveiller l’adulte en vous, d’autant que les bonus sont un vrai régal, je vous laisse les découvrir par vous même.
A posséder absolument.
Par FredGri, le 1 décembre 2009
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