Adieu Coach

Un club de sport et un entraîneur qui tient la rampe depuis plus de trente ans jusqu’au jour où son cœur finit par le lâcher. Les frères Boris et Joachim Guilloteau nous proposent un scénario qui démarre assez rapidement autour de cette base finalement assez simple, comment relever un club et déroute pour l’empêcher de couler définitivement ?
Joachim est lui-même un ancien rugbyman, et même si l’histoire est écrite à quatre mains, il a résolument nourrit ce récit de son expérience, des mille et une anecdotes qui lui reviennent en tête. Et c’est cette vie qui déborde des différents échanges, tout au long de l’album, ces scénettes très naturelles ou les uns et les autres se querellent, accumulent les maladresses, tout en essayant de gérer en parallèle leur propre vie, pas toujours plus réjouissante que le challenge auquel ils font face.

On sent le vécu, l’authenticité dans ces portraits, dans cette espèce de dernier saut pour retrouver la flamme d’antan de ces vétérans qui veulent ranimer ce club qui les a rassemblés, qui leur a permis de passer de nombreux excellents moments, tant sur le terrain qu’en dehors.
On tombe sous la charme de ces « Grognards » mal dégrossis qui se demandent s’ils pourront vraiment réussir leur entreprise, mais qui foncent tout de même.
Un scénario très habile, frais et extrêmement captivant.

Graphiquement, c’est du très très bon travail. Un trait expressif, juste, des attitudes naturelles, du soin dans les décors et une mise en couleurs qui alternent des pages en noir et blanc, traversées par des pointes de couleur. Le résultat est vraiment excellent, plein de vie.

Un album relativement modeste, que je ne saurais assez vous conseiller.

Par FredGri, le 17 mai 2024