ADLER
Muerte transit

Dans le Nord du Mexique, Helen accompagne une équipe d’archéologues anglais en quête de vestiges mayas. Leur bivouac est attaqué par la bande à Chato qui décime les occupants sauf Helen qui est capturée. En route pour récupérer sa dulcinée, Adler connaît lui aussi des déboires aériens et doit son salut à la milliardaire Angela Huston. Cette dernière lui ayant donné un véhicule, le pilote allemand poursuit son périple jusqu’à "La Calera" où, lors de sa rencontre avec Manuel et Esteban, il apprend le massacre de l’expédition qu’il devait rejoindre. Dépité, Adler décide de se transporter sur les lieux de la tuerie et se heurte aux terribles hommes de Guzman.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ADLER #3 – Muerte transit

Une bonne dose d’action doublée de quelques grosses bouffées de tragédie, un zeste d’amourette et une once d’humour, voilà la liste des ingrédients utilisés à bon escient par René Sterne dans cette nouvelle aventure d’Adler.

A l’aise pour faire évoluer ses personnages dans des territoires différents, l’auteur quitte le cadre enchanteur des Philippines et nous transporte dans les régions désertiques des croqueurs de piments. Les péripéties contées sombrent rapidement dans un mélodrame dont les répercussions plombent gravement le récit. René Sterne gère correctement son aventure et appuie là où ça fait mal. En effet, malgré quelques séquences légères où l’espoir d’une épopée positive subsiste, il nous surprend en faisant virevolter son histoire à la suite de moments tragiques dont le petit Manuel n’est pas étranger. Beaucoup de sensibilité et d’émotions sont donc relevées qui feront vibrer les plus sensibles.

La progression dans le dessin est on ne peut plus flagrante grâce aux plans qui sont mis en avant. Faisant preuve d’une grande polyvalence, le dessinateur joue habilement entre l’aspect épuré des visages de ses personnages (un peu à la Tardi) et les nombreux décors mexicains d’un superbe réalisme. L’un des passages les plus réussis est, à mon goût, celui ayant trait à la "customisation" du véhicule remis par la milliardaire pour partir à l’assaut de la bande à Guzman. Le niveau de détail est impressionnant et confirme sans contexte l’énorme talent de René Sterne.

La vengeance est un plat qui se mange froid. A ce titre, Adler semble passer maître en la matière pour appliquer cet adage et nous réserve à cette occasion bien des surprises.

Par Phibes, le 3 juillet 2008

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