ADLER
L'île perdue

En possession d’une carte d’un manuscrit ayant appartenu à Caldwell le médecin pirate, Adler, Larcier, Maana et sa sœur Maeva, se lancent à la recherche du fameux trésor amassé par le flibustier. Selon les premières indications constatées sur une carte que les terribles Mac Duff n’ont pas récupérée, le précieux magot se trouverait sur l’une des îles de Pitcairn sur laquelle résident les derniers descendants des mutins du Bounty. Alors que les Mac Duff sont déjà à pied d’œuvre sur l’île en question, Adler rentre en contact avec les autochtones et plus particulièrement avec Fred Christian. Ce dernier lui permet de localiser l’endroit exact où le butin a été caché entre l’archipel des Tubuaï et Pitcairn, sur une île perdue du Pacifique.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ADLER #6 – L’île perdue

Alors que dans le précédent épisode ("Black Bounty"), tout semblait perdu à la suite du vol perpétré par les déloyaux Mac Duff, l’espoir semble renaître grâce à la perspicacité de l’étonnant Larcier. En effet, ce dernier découvre certaines indications qui vont permettre à nos héros de se jeter, corps et biens, dans une chasse au trésor mouvementée.

René Sterne maintient notre attention d’une manière simple et efficace. Opposant habilement gentils (vraiment gentils à la condition de ne pas toucher à des êtres chers) à méchants (vraiment très méchants), il nous intéresse à une course codée bien rythmée dans laquelle Adler se découvre l’âme d’un "Indiana Jones". De résolution d’énigmes sans aucune complexité à découverte de sites sauvages et paradisiaques, cet ancien pilote de la Luftwaffe crève les planches grâce à sa volonté de conquête et son intégrité.

Si l’action est au rendez-vous, les explications théoriques sur le passé de Caldwell et des mutins du Bounty sont bien abondantes. De fait, partant de faits réels, l’île de Pitcairn recelant les dignes héritiers de la mutinerie du Bounty, elles apportent une certaine étoffe à cette chasse au trésor qui devient captivante. On se nourrira bien volontiers des pointes d’humour et de sensualité qui se dégagent également de l’aventure, noircies par quelques moments d’intenses émotions.

Le dessin ligne claire de René Sterne est des plus agréables à regarder. La bonhomie de ses personnages (les gentils, ça va de soi) est communicative, dans leurs expressions simples, pleines de bonté et de détermination. Si les décors îliens sont, sans être trop détaillés, d’une grande beauté et constituent assurément un appel au voyage, le travail sur la représentation des bateaux et avions est des plus fournies et assoit sans conteste l’auteur dans une catégorie de dessinateur chevronné.

"L’île perdue" est une quête d’un certain idéal qui ne sera pas pour déplaire à ceux qui apprécient les aventures sans mauvaise prétention et qui se déroulent en toute naturalité.
 

Par Phibes, le 18 mars 2009

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