ADLER
Les maudits

Epaulé par Pepito le vieil indien équatorien, Adler rencontre le docteur Tomas Miguel, un opposant au général Casas. Après avoir identifié leurs adversaires qui ne sont autres que d’anciens nazis réfugiés, ils se mettent en route pour libérer Helen et Scott, retenus en la forteresse du terrible militaire. Malheureusement pour eux, Helen a été "donnée" à Rotman, l’un des tristes sbires nazis surnommé le boucher. Avant de repartir sur la trace de la jeune femme, Adler décide toutefois de régler définitivement le compte de Casas.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur ADLER #8 – Les maudits

Dans cette seconde partie de son périple au sein du territoire équatorien de l’année 1950, Adler passe enfin à l’offensive. Après avoir défini le côté derrière lequel il allait se ranger pour tenter de sauver son ancienne compagne Helen et son camarade de parcours Scott, le jeune aventurier se jette dans l’arène pour combattre les fauves qui sont à l’origine de ses maux.

Il est à préciser que les amateurs de sensations fortes, de combats torrides "hémoglobineux" n’en auront pas pour leurs frais puisque René Sterne fait abstraction de ces exhibitions sanglantes tapes à l’œil et préfère développer des phases plus "humaines" pré ou post combats. Certes, ce serait mentir que de dire qu’il n’y a pas d’actions mais les heurts sont minimisés. De fait, l’auteur privilégie, plutôt que des initiatives barbares, les grandes discussions sur la mise à plat des problèmes et également les situations suggérées. Par exemple, l’affrontement entre Casas et Adler auquel on s’attend sera réglé d’une façon qui pourra décevoir l’amateur de sensations fortes.

Compte tenu de l’humanité qui le caractérise, René Sterne titille notre émotivité. A plusieurs moments de l’aventure, le tragique fait son apparition et taille quelques brèches dans le cercle des proches d’Adler. Tout comme, il se plait à rappeler certains moments dramatiques de notre Histoire par le biais du docteur Tomas et semble, par son récit, se venger des ignominies passées.

Graphiquement parlant, le style ne bouge pas. Le trait, toujours empreint d’authenticité, paraît s’épaissir mais reste tout aussi vigoureux. Les personnages sont charismatiques, bien proportionnés et attachants par la sympathie (du moins en ce qui concerne les gentils) qu’ils dégagent. Les décors sont bien travaillés et évitent admirablement la surcharge qui pourrait noyer les premiers plans.

"Les maudits" qui signe la fin du diptyque équatorien, reste une aventure fort agréable, emplie d’émotions, menée par un auteur talentueux dont le travail a été plusieurs fois primés.
 

Par Phibes, le 20 mars 2009

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