ADLER
La force

Alors qu’il se prépare à faire la dernière étape aérienne de son retour à Bora Bora, Adler est réquisitionné par le Colonel soviétique Mila Joukova et ses sbires pour partir à la recherche du "Mona Lisa", vieux cargo battant pavillon anglais en pleine dérive dans la Pacifique depuis 1945. Atteignant leur but dans une mer démontée, ils sont victimes d’un arc électrique qui frappe les occupants du petit avion. Seul Adler en réchappe et se voit guidé par une force lumineuse qui entreprend de le briffer sur le nouveau rôle qu’il doit tenir en rapport avec un évènement destructeur tristement célèbre de 1945.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur ADLER #9 – La force

René Sterne s’essaye à un nouveau genre : le fantastique. En effet, alors que jusqu’à présent, les péripéties d’Adler se déclinaient sous la forme d’aventures classiques, "La force" vient remodeler le paysage scénaristique de son héros et le mettre en contact avec une entité énergétique quelque peu stupéfiante.

Sans se démarquer pour autant d’un contexte historique (les rappels à des évènements passés sont nombreux), l’auteur embarque son aventurier allemand préféré dans une équipée électrique voire explosive somme toute singulière. Elu pour assurer une mission très particulière au sein d’un bateau hanté par un drôle de phénomène, Adler s’improvise, grâce à un tour de force un peu facile, atomiste.

On pourra être surpris des réactions atypiques de l’entité qui, bien qu’étrangère au monde aqueux, peut se révéler plus humaine qu’un homme avec les ambiguïtés que cela comporte. En effet, elle peut prendre une vie aussi facilement qu’elle peut la donner.

Le ton du récit passe par de nombreuses phases. Il peut sombrer dans la dureté quant à la radicalité de certaines actions comme il peut délivrer des messages d’amour et de paix avec un brin d’humour. C’est, semble-t-il, le style propre à René Sterne qui, selon sa volonté, à la faculté de faire fluctuer l’ambiance de ses histoires.

La bienveillance évoquée plus haut est également ressentie au travers des dessins ligne claire qui se dévoilent encore plus aboutis que dans les précédents épisodes. Si les proportions sont bien gardées, les détails sont plus nombreux et apportent une profondeur non négligeable. De plus, la colorisation qui, jusqu’à présent, était un peu primaire, donne une meilleure approche du résultat final.

Un écart de style non dénué d’intérêt dans les aventures survoltées de l’ancien pilote de Luftwaffe.
 

Par Phibes, le 23 mars 2009

Publicité