AÉROPOSTALE - DES PILOTES DE LÉGENDE (L')
Mermoz

En mai 1930, Jean Mermoz se lance dans une traversée de l’Atlantique Sud en partant du Sénégal, direction le Brésil. Le temps est clair, tout s’annonce bien, quand soudain, une zone de turbulences s’annonce, un amas de nuages de plusieurs kilomètres d’épaisseur qu’on appelle un "pot au noir". Mermoz et ses compagnons de route décident de progresser au travers de la zone nuageuse. Malgré la chaleur insupportable qui s’installe dans l’appareil, le pilote se souvient d’une aventure qu’il a vécu quatre ans plus tôt, en plein désert, alors qu’il fut capturé par une tribu de nomades Maures…

Par fredgri, le 31 janvier 2014

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Notre avis sur AÉROPOSTALE – DES PILOTES DE LÉGENDE (L’) #2 – Mermoz

Deuxième album de cette série consacrée aux grands pilotes de l’aéropostale.
Cette fois nous retrouvons Mermoz, cette figure légendaire de l’aviation postale qui réussit à établir plusieurs lignes régulières entre la France, Dakar et l’Amérique du Sud à partir de 1930. Mais Christophe Bec, ici, ne se lance pas dans une biographie détaillée, il préfère opter pour une rencontre avec le personnage, plus subtile, au travers de deux expériences qui permettent de se concentrer sur le courage et la détermination du pilote, bien plus que sur ses exploits au service de l’aéropostale. Et personnellement je trouve ce choix plutôt judicieux, car il ouvre vers une écriture plus fine et essentielle, poussant même le lecteur a progressivement se détacher de cette traversée de l’Atlantique ou de cette errance désespérée en plein désert !

Le scénariste nous offre donc là le portrait assez touchant d’un homme résolu à ne pas baisser les bras. Une grande place est laissée, ainsi, aux relations des uns avec les autres, des confidences de Mermoz. Mais progressivement, à force de s’éloigner d’un cadre très précis, le récit plonge dans une sorte de flou qui aseptise un peu le propos, perdant alors tout effet de surprise. Tout est inexorablement écrit à l’avance…
Mais l’essentiel n’est pas dans les effets du scénario qui se cantonne vite à juste relater les faits et les sentiments de Mermoz.
Mais au delà du récit, Bec laisse beaucoup de place aux artistes. Patrick Dumas rend une nouvelle fois ici une magnifique prestation, très expressive avec un trait fin sublimement mis en couleur par Diogo Saïto toujours en pleine forme. Certaines planches sont tout simplement époustouflantes !

Bien plus un hommage vibrant aux grands pilotes, cette série n’a pas forcément ce côté ultra documentaire qui peut alourdir d’autres œuvres. Et c’est tant mieux car elle nous propose pour l’instant de très beaux albums !

Par FredGri, le 31 janvier 2014

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