AFFAIRE DES AFFAIRES (L')
L'argent invisible
Denis Robert est un journaliste que l’on qualifie d’investigation connu aujourd’hui principalement parce qu’il a contribué à révéler l’affaire Clearstream au grand jour. L’affaire des affaires est une nouvelle série où il se propose, avec la complicité de Yan Lindingre et Laurent Astier, de raconter une partie de sa vie. Dans ce premier tome L’argent invisible, on le suit dans ses investigations entre les années 90 et 2000. On y apprend comment il est entré à Libé, pourquoi il en est parti et beaucoup de choses sur la gestion du monde économique par les politiques et les requins de la finance… Un ouvrage d’utilité publique.
Par melville, le 22 décembre 2009
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782205061888
Notre avis sur AFFAIRE DES AFFAIRES (L’) #1 – L’argent invisible
"John Maynard Keynes a dit que le capitalisme était la croyance stupéfiante que les pires hommes allaient faire les pires choses pour le plus grand bien de l’humanité… Vous voulez que je répète !". Voici ce qu’on peut lire à la page 160 de ce premier tome de L’affaire des affaires. Si j’ai choisi de commencer ma chronique par ce court extrait c’est parce qu’il me semble qu’il résume plutôt bien son but, à savoir faire prendre conscience au lecteur les dérives ne notre système financier – ou au moins l’amener à se poser quelques questions… L’affaire des affaires est assurément une bédé politique (mais non partisane et certainement pas un brûlot) associée au road movie implacable d’un homme en fuite.
Le scénario est né de la riche collaboration entre les auteurs Denis Robert et Yan Lindingre. A eux deux il on su trouver le juste équilibre entre le flot impressionnant d’informations livrées sur le fonctionnement, la corruption et la perversion de l’économie capitaliste et la vie de cet homme en quête de vérité qui fuit sans cesse ses responsabilités familiales. Le personnage de Denis Robert rappellera peut-être à certains celui de Steve Everett interprété par Clint Eastwood dans son film Jugé coupable.
Le récit est porté par les dessins au trait acéré et "journalistique" de Laurent Astier. Tout en noir et blanc, ils ne laissent pas de répit au lecteur et participent pour beaucoup tant à la dynamique, qu’à l’émotion qui émane de cette aventure humaine et humaniste.
L’affaire des affaires est donc une série incontournable, qu’il me semble indispensable de lire à défaut de la posséder. Lire cette bande dessinée est un acte citoyen !
Par melville, le 22 décembre 2009
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