Affaires de famille

Même si dès les premières pages on sent bien qu’on a entre les mains un Eisner assez moyen, on ne peut que se rendre à l’évidence, même dans ce cas là le maître restera toujours le maître ! Avec une intrigue ultra convenue et archi rabâchée de tout les côtés, Eisner arrive tout de même à rendre une copie très sympathique. Non seulement, il garde une mise en page très fraîche qui permet d’alterner les flash-back, les pensées et les dialogues au présent, tout en travaillant le rapport entre chacun des membres de la famille.

Bon, globalement ça n’est pas non plus de la grande finesse, tant on reste dans un schéma usé jusqu’à la corde. De plus, Eisner n’approfondit pas réellement les différentes psychologies, il reste dans du basique. Car cette famille qui ne peut plus vraiment recoller ses morceaux, qui voit déborder sa vanité, sa cupidité et autres travers du même acabit ne fait que perpétuer les caricatures qui circulent partout depuis des lustres. Le vieux qui les regarde doit avoir l’impression de se regarder un épisode de Dallas version prolo.

Eisner perd donc un peu de cette justesse à laquelle il nous avait habitué, pour nous offrir une fable quelque peu grossière, dans le sens ou ça manque quand même vraiment de finesse et de subtilité.

Dommage, car au delà de la virtuosité graphique il ne reste pas forcément grand chose !

Par FredGri, le 6 février 2012