AFFAIRES D'ÉTAT - EXTRÊME DROITE
Commando noir

Au début des années 80, la somptueuse propriété d’un riche bourguignon est la proie d’un fric-frac musclé. Une toile de maitre est dérobée par trois hommes masqués. Trois jours plus tard, l’un de ces derniers rencontre à Paris un fourgueur susceptible de lui trouver un acquéreur pour un prix très conséquent. A Marseille, des inspecteurs ont coincé un jeune dealer et font ensuite pression sur sa sœur pour retrouver son ami Perret. A Bayonne, un bar espagnol de quartier est investi par deux hommes cagoulés armés de pistolets mitrailleurs qu’ils déchargent mortellement sur trois hommes tandis qu’un autre s’en sort par miracle. Le Commissaire Pommard se rend sur les lieux. Après avoir identifié les victimes, en particulier un certain Van Herke, patron d’une boîte de nuit, le policier commence à définir quelques orientations à son enquête. Soit la tuerie est liée aux activités radicales des indépendantistes basques, soit à celles pour le moins louches de Van Herke. Pommard et son équipe entament les investigations. Du côté de Marseille, Perret est enfin arrêté par la police, poursuivi pour avoir dévalisé une bijouterie deux ans auparavant. Il est envoyé aux Baumettes où il rencontre Moreau, un malfrat en partance qui est prêt à remettre les couverts…

Par phibes, le 7 juin 2023

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Notre avis sur AFFAIRES D'ÉTAT – EXTRÊME DROITE #3 – Commando noir

Nous retrouvons le personnage principal de cette saga, en l’occurrence le Commissaire Pommard qui a décidé, après ses précédentes pérégrinations liées à l’assassinat d’un ponte d’un parti d’extrême droite, de descendre dans le sud-ouest de la France (Bayonne) et de s’entourer d’une nouvelle équipe. Ses talents d’investigateur sont de nouveau mis à contribution pour une nouvelle affaire de meurtre perpétré dans un bar espagnol. Philippe Richelle et Pierre Wachs reviennent donc pour un troisième volet aux rebondissements multiples.

Toujours dans un concept scénaristique volontairement très saccadé, le récit nous replonge dans des équipées policières des années fin 70/début 80 qui semblent s’éloigner de l’affaire traitée antérieurement (bien que l’on retrouve incidemment l’avocat véreux Lalande). Le Commissaire Pommard reste tout de même sur la brèche, partageant sa vie professionnelle et ses tranches de vie intimistes (avec sa fille et autre connaissance).

De nouveaux personnages font leur apparition comme Perret, Moreau, Zaccarini… du côté des méchants et Levêque, Riou, Manconi… du côté des gentils (avec leurs spécificités caractérielles). Le tout met en avant des enquêtes de terrain structurées, fort bien dosées, à l’évolution intéressante, se déroulant à plusieurs endroits de la France et mettant en évidence comme il se doit l’interaction de groupes extrémistes malfaisants cherchant à perturber l’ordre établi.

Cet opus donne l’occasion à Pierre Wachs de continuer à œuvrer dans ce registre somme toute réaliste qui lui va bien et qui lui permet de donner un côté authentique nettement profitable au récit policier. Pour ce faire, il campe remarquablement les ambiances d’antan au moyen d’une très bonne recherche sur les décors, les véhicules, les tenues vestimentaires, les effigies des personnages (Pommard reste bien sympathique dans ses agissements).

Un troisième volet d’une série concept très bien étayée et rebondissante qui entretient une part de mystère et qui est appelée à trouver sa conclusion avec le prochain tome.

Par Phibes, le 7 juin 2023

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