AGAR
Les jouets maléfiques

Un jour, sur la planète Scorpia, débarque une horde de vaisseaux en forme de papillon. C’est une invasion des plus étranges, car les passagers sont les Zombs, des robots souriants qui dégomment tout ce qui dresse sur leur chemin. Pour protéger son fils, le roi d’une cité décide de l’expédier dans l’espace, à bord d’une navette qui finit par atterrir sur une planète inconnue, elle aussi envahie par les Zombs. Il y rencontre la jeune Zarra et ensemble ils se lancent à l’attaque. Grâce à l’ingéniosité de la jeune fille, ils réussissent à se débarrasser des robots. Mais il faut ensuite aller à la racine du mal et débusquer le mystérieux Toï-maker qui dirige toutes ces armées d’envahisseurs… Les deux jeunes héros embarquent alors à bord d’un de ces vaisseaux en forme de papillon… !

Par fredgri, le 13 septembre 2016

Notre avis sur AGAR #1 – Les jouets maléfiques

Aujourd’hui, les noms de Robert Gigi et Claude Moliterni sont quelque peu oubliés du grand public, bien à tort d’ailleurs ! Car, outre les trois albums d’Agar, ils ont animé ensemble Scarlett Dream et Orion et séparément de nombreuses autres œuvres dès la fin des années 60 et ce jusqu’aux années 80. Claude Moliterni fait d’ailleurs partie des fondateurs du festival d’Angoulême, il a créé et dirigé la célèbre revue Phoenix qui analysa, au travers des articles très pointus, la bande dessinée dès le milieu des années 60.

Pour ma part, j’ai découvert les albums d’Agar enfant, et j’en garde un souvenir plein d’étrangetés et de beauté. C’est donc avec un intérêt tout nostalgique que je me suis replongé dans ce premier volume pour retrouver Agar et Zarra à bord de leur vaisseau papillon !
Évidemment, je trouve que ça a pas mal vieilli, une science fiction aux limites du psychédélisme, avec des idées vraiment délirantes qui font penser aux vieux feuilletons des mêmes années, ou aux vieux films SF complètement décomplexés !

Le scénario est assez bien rythmé, mais le lecteur doit rapidement accepter de ne pas trop se poser de question. On se laisse entraîner dans cet incroyable récit ou Moliterni accumule toutes les idées les plus farfelues pour nourrir son intrigue, avec ces deux jeunes héros qui semblent traverser une sorte de cauchemars éveillé ! D’un autre côté, c’est aussi très prenant, car on ne sait jamais réellement ou l’on va débarquer la page suivante !
C’est presque de l’écriture automatique !

Graphiquement, Robert Gigi est dans une approche très réaliste qui peut renvoyer vers Gillon, vers Poïvet, en moins fignolé tout de même. Mais je trouve aussi que son style prend de l’épaisseur au fur et à mesure que l’on progresse dans l’album, c’est très intéressant !

Il faut donc aimer la vieille SF des années 70 en redécouvrant cette série qui n’a pas été rééditée depuis des lustres et c’est bien dommage !

Par FredGri, le 13 septembre 2016

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