AGATHA CHRISTIE
Le couteau sur la nuque

Hercule Poirot et son partenaire Hastings ont assisté à la représentation théâtrale de Carlotta Adams, comédienne renommée très habile dans l’art de mimer ses pairs. Après s’être restaurés, les deux limiers sont invités à finir la soirée chez l’actrice Jane Wilkinson où ils retrouvent Carlotta et d’autres personnalités. C’est lors de ces réjouissances que Jane demande à Poirot d’intercéder auprès de Lord Edgware, son mari, pour obtenir le divorce car celle-ci, si ce dernier n’obtempère pas, est prête à commettre l’irréparable. Aussi, le détective se décide à rencontrer l’aristocrate qui, contre toute attente, l’informe avoir déjà accepté la séparation par courrier interposé. L’affaire est d’autant plus fâcheuse que Jane n’a jamais reçu ladite lettre. Y aurait-il eu détournement volontaire ? Malheureusement, Lord Edgware ne pourra répondre car le lendemain, il est retrouvé assassiné d’un coup de couteau dans la nuque.

 

Par phibes, le 31 août 2012

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Notre avis sur AGATHA CHRISTIE #22 – Le couteau sur la nuque

C’est la quatrième fois que Marek participe à cette série policière. Après Témoin muet (tome 17), Les oiseaux du lac Stymphale (tome 20) et Poirot joue le jeu (tome 21), ce dernier remet les couverts à produisant cette nouvelle adaptation en bande dessinée du roman éponyme de la célèbre romancière anglaise Agatha Christie.

Cet épisode reste dans la lignée des précédents quant à l’excellence de l’intrigue policière mise en place. Cette dernière nous renvoie auprès de ce personnage charismatique dont l’écrivain est à l’origine, à savoir le sémillant et aiguisé Hercule Poirot. L’affaire dont il hérite est, une fois de plus, habilement constituée de façon à ce que le lecteur, qui suit pourtant le détective dans toutes ses circonvolutions, reste toujours dans un incessant questionnement. L’énigme qui tourne autour de l’assassinat du Lord se veut assurément et volontairement biscornue et s’organise quelque peu à la façon d’un puzzle dont les pièces sont assemblées homéopathiquement par le policier.

Marek reste donc maître de cette intrigue qu’il condense avec justesse. Certes, on aurait aimé que l’enquête s’étende un peu plus que 48 planches pour éviter des transitions trop rapides mais le rendu se suffit à lui-même pour passer un bon moment de détente.

Le dessin a également beaucoup de charme. S’inscrivant dans le pur style franco-belge, son trait classique reste harmonieux, plaisant à regarder. Ses personnages sont probants et bénéficient d’une expressivité qui sied parfaitement à l’enquête policière. Leur environnement qui se doit de correspondre aux ambiances des années 30 est des plus agréables.

Une adaptation réussie sur une intrigue à couper au couteau qui reste un très bon support pour commémorer les 10 ans d’édition en bandes dessinées de la maison Emmanuel Proust.

 

Par Phibes, le 31 août 2012

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