Age of ultron deluxe
(Avengers 12.1 + Age of Ultron 1 à 10)
Ultron est de retour et avec lui c’est l’apocalypse des super héros et de l’humanité entière qui est déclarée. New York est alors dévasté tandis que patrouillent dans le ciel des unités Ultron sensées détecter toute forme d’humanité à éradiquer. Seuls quelques groupes de super vilains ont réussi à marchander avec les robots afin de leur échanger de temps à autres des super héros contre des privilèges. La situation est désespérée, il faut établir un plan et Captain America y travaille… Ils décident de contre attaquer. Le plan consiste simplement à introduire un des leurs dans la forteresse d’Ultron. Mais il y découvrent les restes de Vision, ce dernier est manipulé pour détecter les hommes. Devant fuir Stark, Cap America et les autres se réfugient à la base secrète du Shield en terre Sauvage. Ils y retrouvent Nick Fury qui les attendait. Ce dernier les exhorte à lancer une attaque musclée contre Ultron tandis que Wolverine décide de partir dans le passé pour s’occuper de Pym… !
Par fredgri, le 17 avril 2015
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Scénariste :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782809448054
Notre avis sur Age of ultron deluxe
Le deuxième film Avengers arrive en avril et le sujet principal est justement Ultron. Panini profite donc de cette opportunité pour sortir les principaux events liés à la machine mégalo. Et donc revoilà, cette fois en un volume, la saga "Age of Ultron"…
Ainsi Ultron est de retour sur Terre (pour la énième fois et c’est loin d’être terminé d’ailleurs !).
Dès les premières pages on est précipité dans un décor apocalyptique, la ville est pratiquement détruite tandis que d’étranges bâtisses surplombent les ruines. Le ton est donc très dur, d’autant que le constat est sans appel. C’est la fin d’un monde, Ultron a gagné ou en passe de complètement se débarrasser de ses ennemis ! Les planches sont impressionnantes, on retrouve un Bryan Hitch vraiment très inspiré, qui nous rappelle son travail sur Ultimates ou Authority. C’est sensationnel, avec des plans larges, des bâtiments détruits et une narration très efficace.
Bon, on se demande un peu ou on se trouve, s’il ne s’agit pas d’une Terre alternative, mais en fin de compte on se laisse très vite prendre au jeu du scénario particulièrement bien ficelé de Bendis. Le postulat de base rappelle quelque peu le mythique "Days of future past" ou les X-Men du future avaient subit la violence des Sentinelles et donc avaient vu leur population décimée !
Puis progressivement l’intrigue commence à ralentir. Les camps se divisent, néanmoins on voit petit à petit se dessiner des prises de position intéressantes. Qu’il s’agisse de Fury ou Wolverine, chacun prône une solution rentre dedans, sans davantage réfléchir aux répercussions directes sur l’univers, ni aux avertissements des uns et des autres. "A situations extrêmes solutions extrêmes" dit-on et c’est la direction prise par le récit !
Le scénario continue donc d’être quand même assez prenant, malgré cette sempiternelle habitude de vouloir étirer la sauce. Les personnages perdent peut-être un peu de leur caractérisation pour n’être que des instruments de l’intrigue, mais bon, ça se lit très bien. Toutefois, Bendis revient aussi sur le personnage de Vision, pose la question de la créature, du créateur, de l’Avengers qui aurait trahit ses co-équipiers…
Mais le scénario se concentre vite sur le seul argument de Wolverine. On revient en arrière et on élimine le problème à sa base, sans tenir compte du contexte et des répercussions. Un peu comme cette théorie qui se pose la question de ce qui se passerait si on revenait dans les années 20 pour dégommer Hitler ! L’ennui avec cette idée c’est que d’un coup elle réduit le champ des possibilités de l’event. Tout n’est plus qu’une question de violence, de "je fonce dans le lard, tête baissée". Et c’est pareil dans les deux camps, qu’ils soient du côté de Fury ou de Wolverine. On est dans la force d’intervention américaine dans toute sa gloire, sans nuance, sans subtilité… Mais c’est aussi par ce biais qu’on devine que sous des dehors de récits d’anticipation ambitieux l’intrigue de Bendis ne se tient, une nouvelle fois, qu’à une simple idée autour de laquelle le scénariste a juste brodé toute une carapace qui démarrait pourtant assez bien.
Bon, cela reste toujours très prenant, n’exagérons pas, même si ce côté "voyage dans le temps" alourdit considérablement l’ensemble, avec ces changements du continuum, ces versions alternatives etc. Plus ça avance plus on sent la pirouette finale qui va ramener le tout au statut quo habituel. En plus, on a l’impression, quand même, que Bendis se prend un peu les pieds dans son concept…
L’intrigue d’Age of Ultron s’embourbe dans les paradoxes que brasse Bendis. Les interrogations amenées par le scénario sont intéressantes, c’est juste que progressivement on sent bien que le scénario patine en multipliant les pistes qui sont systématiquement revisitées l’épisode suivant avec des retours en arrière etc. Ça devient laborieux et de moins en moins passionnant. D’autant que Bendis retombe dans son vieux travers en passant des épisodes entiers à discuter, se répétant sans cesse, et finalement rien n’avance réellement jusqu’au final en pétard mouillé !
Mais à force de sans cesse redistribuer les cartes l’évènement perd en puissance. On a presque l’impression de lire une synthèse de tout ces events version Bendis qui démarrent avec la promesse de vraiment chambouler les choses et qui finalement se concluent sur un truc complètement anecdotique !
Graphiquement, Hitch se fatigue, ça se voit de plus en plus. Oui, c’est efficace, oui c’est bien rythmé, mais l’artiste se systématise beaucoup, même si je reconnais que cela reste du taff honnête ! Hitch est rapidement remplacé par Carlos Pacheco (pratiquement méconnaissable sur la moitié de ses planches, incroyable !) et Brando Peterson (qui pourrait être bien plus agréable s’il arrêtait d’utiliser ses logiciels de 3D qui refroidissent sacrément les pages !). Les deux artistes s’occupant chacun d’une équipe différente, parfois même au sein de la même page ! Le fait qu’ils ne soient pas au meilleur de leur forme ne fait qu’accentuer le sentiment que la mini-série glisse petit à petit vers le bas !
Pour les amateurs de comics ou tout est chamboulé de font en comble, avec des dessins ultra pêchus ! Toutefois je déplore ces mini-série qui promettent plus qu’elles ne proposent, dommage !
Par FredGri, le 17 avril 2015
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