AIGLES DECAPITEES (LES)
Les hommes de fer

En la cité de Nicosie sur l’île de Chypre, l’Ost Royal attend son heure pour fondre sur la terre sainte afin de libérer le tombeau du Christ. des Sarrasins. Hugues de Crozenc, devenu familier du roi Louis IX depuis qu’il a sauvé la vie de ce dernier par deux fois, fait partie de la soldatesque qui doit participer à cette nouvelle croisade. Mais cette expédition s’annonce, de par les évènements inquiétants qui s’enchaînent, des plus difficiles. En effet, alors qu’une certaine oisiveté s’est instaurée dans l’attente du départ, le sarrasin Al Mansour qui a trahi le jeune seigneur de Crozenc, s’est évadé de sa prison. De même, la relation privilégiée qu’entretient ce dernier avec le roi attise bien des jalousies. Enfin, un jeune messager porteur d’une terrible nouvelle de Crozenc, se bat contre vents et marées pour atteindre son maître.

Par phibes, le 31 janvier 2010

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Notre avis sur AIGLES DECAPITEES (LES) #14 – Les hommes de fer

Hugues de Crozenc, personnage emblématique de la série des "Aigles décapitées", revient en ce nouvel opus alors qu’il se prépare à débarquer en Terre Sainte et à combattre un ennemi qui l’inquiète passablement. Pour ce faire, Jean-Charles Kraehn cède sa place de scénariste et tend la plume à son ami Erik Arnoux.

Aucun répit n’est autorisé à ce brave Hugues de Crozenc qui, malgré l’oisiveté ambiante qu’il partage de loin sur l’île de Chypre, se retrouve coincé entre l’évasion du traître Al Mansour, les jalousies intestines de ses pairs sur fond de croisade et un évènement terrible de son fief qui ne va pas tarder à se déclarer.

Erik Arnoux ne souffre d’aucune faiblesse et dévoile un récit de très bonne qualité. Sans chercher à se détourner de l’ambiance médiévale et du charisme de son personnage principal que son prédécesseur a bien voulu entretenir depuis l’origine de la saga, il poursuit avec justesse les péripéties chevaleresques en se faisant fort d’évoquer la septième croisade dirigée par Saint-Louis. La multiplicité des faits mettant en exergue des sentiments de valeur, d’honneur, de fourberie, de jalousie, permet d’obtenir une aventure riche, bien soutenue et emplie d’imprévus qui tendent à maintenir un degré de tension appréciable tout en collant à une certaine réalité historique.

Michel Pierret, quant à lui, poursuit son travail graphique dans une constance très agréable. Son trait classique relevé par une colorisation chaude, relate à merveille les péripéties de ces croisés en partance pour une expédition en terre étrangère. Un effort très particulier est à relever sur les monuments et les vêtements de l’époque traduisant ainsi que le dessinateur a du s’entourer d’une documentation abondante.

Un nouvel épisode mouvementé très agréable, réalisé par des auteurs dont la nouvelle association semble des plus prometteuses, et qui mérite bien, de par ses ambiances historiques, sa place au sein de la collection Vécu.

Par Phibes, le 31 janvier 2010

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