AIGLES DECAPITEES (LES)
Le talisman
En 1272, après avoir découvert le décès de ses parents, la saisie de ses biens familiaux et après avoir été rejeté par sa sœur Mahaut, Sygwald s’est engagé sous la bannière de l’ost royal afin de participer à une expédition punitive contre le Comte de Foix. Cette équipée l’amène aux pieds même de la forteresse du Comté devant laquelle un siège interminable se déroule. Là, accompagné par son ami Aubert, il sauve une jeune femme, Gisella, d’un viol collectif. Tout en la raccompagnant jusqu’à sa demeure, Sygwald apprend que celle-ci est d’origine Toscane et qu’elle est veuve. Pendant ce temps, le roi Philippe III qui est venu en personne superviser les opérations militaires ne supporte pas l’enlisement du conflit et exige de sa soldatesque la chute immédiate de l’adversaire. Le jour où le nouvel assaut est lancé, Sygwald rencontre à nouveau Gisella qui lui remet un talisman en guise de porte-bonheur. Durant les combats, ce dernier va lui porter chance mais lors d’une tentative d’assassinat du roi, va aussi lui valoir son emprisonnement.
Par phibes, le 27 octobre 2015
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782344006726
Notre avis sur AIGLES DECAPITEES (LES) #27 – Le talisman
C’est bien donc Sygwald qui prend les rênes de cette épopée médiévale, supplantant désormais les anciens protagonistes principaux qu’étaient Hugues de Crozenc et sa dulcinée Nolwenn disparus tragiquement de la saga. Nous le retrouvons après ses démêlés précédents avec sa sœur Mahaut, dans une situation qui, évidemment, n’a rien réjouissante pour eux et qui oblige le jeune chevalier déchu à devenir mercenaire pour le compte de l’armée royale.
A la faveur d’une chronologie parfaitement régulière (nous sommes passés en 1272), Michel Pierret nous plonge dans de nouvelles péripéties médiévales qui, une fois encore, se nourrissent pleinement d’évènements historiques. Nous sommes sous le règne de Philippe le Hardi et ce dernier a décidé de punir le Comte de Foix d’avoir guerroyé contre un autre de ses vassaux à Sompuy. Il en découle un siège devant la cité fuxéenne auquel doit participer le chevalier sans terre Sygwald.
Fort de cette assise authentique que l’artiste établit avec dextérité et qui donne à la saga une consistance certes toujours aussi conventionnelle, cet épisode nous envoie sur le champ de bataille, dans une équipée pour le moins mouvementée, où le jeune de Crozenc est appelé à faire une rencontre qui va, à coup sûr, alimenter les épisodes suivants. En effet, toujours aussi prompt à protéger les opprimés, Sygwald découvre la belle Gisella, veuve de Toscane, qui, à la faveur d’un talisman porte-bonheur et mystérieux, va l’entraîner tout d’abord dans des représailles internes à l’ost royal et ensuite dans une fuite nécessaire. Cette association se veut donc profitable par le fait qu’elle amène féminité et grâce, et donne l’occasion de partir dans des effets aventureux non négligeables.
Michel Pierret démontre qu’il est aussi à l’aise au dessin qu’au scénario. Restant dans la même veine picturale que précédemment, l’artiste traite son sujet selon un trait éprouvé et très classique, qui sied assurément à l’évocation historique. De fait, on ne sera pas forcément surpris par cet univers maîtrisé qui a toutefois le mérite d’être rehaussé par le travail de colorisation à quatre mains de Maxime Pierret et Bryan Thiry.
Un épisode fort bien mené que les adeptes apprécieront bien volontiers et qui éloigne encore une fois l’ancien seigneur de Crozenc du recouvrement de ses droits et de son fief.
Par Phibes, le 27 octobre 2015
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