Akhénaton
Connaissez-vous le syndrome de l’escargot ? Akhenaton le connaît lui. Hermaphrodite ou convaincu de l’être, il est tout à la fois lui même, grand pharaon d’Egypte et Néfertiti, sa femme.
Son arrivée au Caire suscite l’intérêt d’un certain nombre de fidèles qui vont chercher à le retrouver et qui vont le suivre jusqu’à son palais dans la plaine d’Amarna, délaissé il y a 3000 ans.
Boutros, médusé et devenu scribe pour l’occasion, rendra compte de sa vie et traversera le désert avec ce nouveau roi, illuminé parmi les illuminés.
Par MARIE, le 1 janvier 2001
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Sortie :
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ISBN :
2351000285
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Notre avis sur Akhénaton
Vaste sujet que celui de l’antiquité. Passionnant et mystérieux, il suscite les passions et à l’instar des grands explorateurs, égyptologues et autres traducteurs de hiéroglyphes, David Calvo appose sa signature au bas d’un scénario de bande dessinée tout à la fois historique et futuriste. Etrange mais captivant, ce récit entraîne le lecteur dans une aventure égocentrique dangereuse laissant les plus fragiles sur le bas côté. On meurt dans le désert si on manque d’eau… Non ? Pourtant, fort de ces notions, un groupe aveuglé peut amorcer ce que je nommerai un suicide collectif. Et c’est dans cet esprit de possible abnégation d’un groupe sous l’emprise d’un illuminé charismatique que Calvo raconte son histoire. On pense évidemment à l’influence des sectes, et ça fait peur !
Comme à son habitude, Calvo n’est pas facile. Ses récits demandent de l’attention et des efforts pour être compris. La narration est donc un peu compliquée et le découpage très original et personnel.
Quant au dessin, il est également assez particulier mais très maîtrisé, utilisant diverses méthodes, n’hésitant pas à partir hors des cases ou à passer à la bichromie.
Le style passe ostensiblement d’un lavis sans encrage à un dessin au trait précis et détaillé.
Cet album s’approche de l’expérimental avec brio et le talent du dessinateur est évident. Le dessin plaît ou non, mais il apparaît sans défaut, avec force et esprit créatif assez développé.
Les couleurs sont diffuses ou au contraire toutes en aplat. Finalement, il y en a pour tous les goûts, et après une première impression un peu froide, l’ambiance générale s’adoucit et devient attirante. La lecture se fait fluide et cohérente, et on est cuit (par Aton bien sûr ! ) immanquablement !
Un conseil…laissez-vous séduire.
Par MARIE, le 14 février 2006
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