AKIRA (VERSION NOIR ET BLANC)
Volume 1

Quand l’histoire commence, nous sommes en 2019, trente-huit ans après la Troisième Guerre mondiale. Dans les rues de Néo-Tokyo, qui voit le bout de sa reconstruction, Kaneda, Tetsuo et leur bande errent, montés sur leur moto. Une nuit, ils croisent un enfant au visage de vieillard, avec le numéro 26 tatoué sur la main. En tentant de l’éviter, Tetsuo se ramasse et se blesse grièvement. Cette chute réveille alors en lui des pouvoirs surnaturels qu’il a du mal à contrôler pour l’instant, mais qui lui font prendre conscience que désormais il n’est plus en mesure d’obéir passivement à Kaneda… Pour retrouver son ami, ce dernier se lance dans une aventure qui le dépasse, sans réfléchir davantage…

Par fredgri, le 2 juin 2016

Notre avis sur AKIRA (VERSION NOIR ET BLANC) #1 – Volume 1

Initialement sorti en 1984 au Japon, Akira, de Katsuhiro Otomo, est rapidement devenu un véritable phénomène, voir même une révolution, dans le monde des mangas puis, par le biais de son adaptation, dans l’animation !
Aujourd’hui, on connait tous cet univers, on revoit Kaneda sur sa moto, Tetsuo qui devient fou, les planches d’Otomo nous ont fasciné par leur précision, la multitude de détails et cette énergie incroyable qui s’en dégage… Cette série a été l’une des premières à établir une passerelle entre les cultures, à mettre tout le monde d’accord, qu’ils soient lecteurs de BD franco-belge ou de comics, tous ont reconnu et célébré la virtuosité de ce chef d’œuvre absolu, véritable chef de file de cette vague de mangas qui a depuis déferlé sur le monde !

J’ai un peu l’air d’exagérer comme ça, mais il faut bien prendre conscience de l’impact qu’a eu ce titre sur ses lecteurs, puis sur la critique unanime !
Je me souviens par exemple de la clameur qui a gonflé dans la salle lors de la première projection du film en 88, personne n’avait jamais vu ça auparavant, un ton, une vraie violence et un audace fascinante ! Quand les planches sont arrivées aux lecteurs occidentaux, tout d’abord par le biais des traductions anglaises, remises en couleur chez Marvel/Epic, puis en France chez Glénat, l’étonnement a été le même. Nous découvrions un manga adulte, aux antipodes de ce qu’on connaissait par le biais des dessins animés, des petites publications comme Dragon Ball… De plus, il y avait une scénographie très recherchée, avec des tonnes d’idées sur les ellipses, les transitions, la retranscription du mouvement… Même encore maintenant cela reste innovateur et précurseur !

Alors c’est vrai qu’il y a eu pas mal d’autres traductions, qu’il s’agisse des premiers fascicules, des gros volumes Glénat, en couleur, en noir et blanc. Mais le succès aidant, avec, en plus, la présence d’Otomo comme grand prix d’Angoulême 2016, Glénat propose cette nouvelle édition, retraduite et remise en forme !
Pour ce premier volume, je dois bien avouer que cela reste assez sobre, sans aucun bonus, ni rien d’autre. Juste la couverture avec sa jaquette qui reproduit la version originale japonaise, et les planches en noir et blanc dans le sens de lecture inversé. C’est austère ! Iront-ils jusqu’à accompagner les 6 volumes prévus par une partie Artbook à la fin ? Nous verrons bien !

En attendant, il faut bien admettre que la lecture en noir et blanc, dans le bon sens est juste jouissive. C’est magnifique d’un bout à l’autre, les pages défilent sans qu’on ne s’en rende véritablement compte.

On rencontre le jeune Kaneda qui déborde de charisme, avec cette fureur de vivre qui transcende littéralement chaque scène ou il apparait. Il se lance dans cette aventure très étrange qu’il a du mal à vraiment comprendre complètement. Et c’est cette force qui va influer sur le reste, sur cette folie qui engloutit son ami Tetsuo, sur l’attirance qu’il a pour cette belle inconnue qu’il croise l’espace d’un instant… Kaneda, héros cyber-punk !
Mais Otomo économise tout de même ses effets, il ne nous révèle pratiquement rien dans ces pages, juste quelques brides qui nous permettent d’avoir nos repères. On sent bien qu’il y a bien plus derrière ce qu’il nous montre, que ces 360 et quelques pages ne sont en fait qu’un début…

Alors bienvenue dans Akira, ce monumental tour de force. Si vous avez le bonheur de ne le découvrir que maintenant, je vous envie. Néanmoins, j’y replonge avec délice !

Par FredGri, le 2 juin 2016

Publicité