ALAMO
En première ligne
Le 22 avril 1836, à San Jacinto.
Les troupes texanes mettent en déroute et massacrent l’armée mexicaine, ne leur laissant aucune chance. Les Texans se battant au cri de "Souvenez-vous d’Alamo !". Qu’est-ce qui y a bien pu déclencher chez ces hommes une telle folie meurtrière, un tel désir de vengeance ?
Louis Rose, un Français, est sûrement le dernier témoin de ce qu’il s’est passé à Fort Alamo. Rose avait rejoint les troupes de David Stern Crockett qui allaient vers Fort Alamo. Ses talents de tireur ont fait qu’il a été accepté de suite par ces volontaires. Sur place, il fera connaissance avec Jim Bowie et celui qui sera leur commandant : le lieutenant-colonel William Travis. En fait, il semble que Rose a une mission et que celle-ci concerne Crockett, Bowie et Travis. Mais l’arrivée de l’armée de Santa-Anna semble perturber ses plans…
Par berthold, le 11 avril 2011
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ISBN :
9782302016040
Notre avis sur ALAMO #1 – En première ligne
Souvenez vous d’Alamo !
Il y a bien longtemps, encore enfant, j’avais été marqué par un film dont le titre est Alamo et mis en scène par John Wayne. L’histoire de cette poignée d’hommes qui a résisté et lutté contre une armée de Mexicains avant de tomber, m’avait fortement impressionné. De plus, la musique de Dimitri Tiomkin n’est pas prête d’être oubliée. J’entends encore le deguello, là.
Un autre film a mis en scène ce célèbre fait d’armes. Il a été réalisé par John Lee Hancock en 2004. Bien qu’assez réussi et doté d’un solide casting, ce long-métrage n’a pas connu le succès espéré.
En bande dessinée, cette histoire a peu inspiré les auteurs. Le scénariste Dobbs, lui, s’est donc lancé dans un diptyque contant la bataille de Fort Alamo en prenant le point de vue d’un certain Louis Rose, un Français qui, semble-t-il, aurait bien existé. Il s’agirait d’un certain "Moses" Rose, le seul homme a voir quitté le fort.
Dobbs nous explique que cet homme avait une mission mais ne nous en dit pas plus sur son rôle à jouer si ce n’est que l’arrivée de l’armée mexicaine à Alamo semble avoir perturbé ses plans. Le scénariste va aussi mettre en avant un autre personnage, qui a lui aussi existé : Gregorio Esparza qui faisait partie des défenseurs du fort et dont le frère était dans l’armée de Santa-Anna. L’auteur met au second plan les acteurs principaux de ce drame : Crockett, Travis et Bowie.
Nous apprenons ici que le mission de Jim Bowie, mandaté par le général Sam Houston, était de détruire le fort mais que l’arrivée des Mexicains, plus tôt que prévue, a dû modifier ses plans. Dobbs ne nous présente pas Bowie comme vraiment sympathique (comme ce fut le cas dans le film de John Wayne). Bowie a été un esclavagiste entre autres. Dans ce livre, nous le voyons tenter de violer une jeune femme qui va d’ailleurs le blesser.
L’antagonisme entre les hommes de Bowie et de Crockett face à Travis, le commandant du fort est bien étudié aussi.
Dobbs met donc en place avec subtilité le drame qui va se jouer à Fort Alamo, ce premier tome se terminant par les troupes mexicaines prenant place autour du fort. Bien que nous sachions comment se termine cette histoire, le suspense est maintenu avec le rôle et la mission que doit jouer Louis Rose. Pour l’instant, nous n’en savons rien.
Pour mettre en images ce récit, il fallait des dessinateurs de talent et c’est le cas ici, avec Fabio Pezzi et Perovic. Ces deux artistes conjuguent leur art pour nous donner des planches d’une grande beauté, d’une grande efficacité, d’une grande puissance visuelle et le tout magnifiquement mis en couleurs par Simon Quemener. Les personnages ont du charisme et de la présence, le Louis Rose ayant un petit quelque chose de plus qui le met bien en avant.
Cette première partie est une belle réussite qui donne envie de vite avoir en main la suite. Dobbs et ses complices y font un superbe boulot de reconstitution historique tout en y mettant un suspense maintenu.
En première ligne mérite donc sa place dans vos bibliothèques. Vous n’oublierez pas Alamo de sitôt. Ecoutez ! Ecoutez donc la musique que joue l’armée mexicaine, c’est le deguello. La seconde partie de cette œuvre risque de fortement nous surprendre, je le sens bien !
Par BERTHOLD, le 11 avril 2011
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