Alexandre, le verdoyant & l'élixir de vie
Le voyage du héros

Après avoir perçu des signe qu’il interprète comme prophétiques, Alexandre craint de mourir bientôt. Sur les conseils de son serviteur surnommé le « Verdoyant », le souverain décide de partir en quête du mystérieux Élixir de vie… Mais le voyage qu’il entreprend est bien plus un prétexte pour évoquer sa légende, se rendre compte qu’elle lui échappe complètement, voir même qu’on lui prête des exploits fantastiques digne des plus grands héros de la mythologie…

Par fredgri, le 11 mars 2024

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Notre avis sur Alexandre, le verdoyant & l'élixir de vie #1 – Le voyage du héros

On se souvient encore des très beaux volumes du Marchand de Tapis de Constantinople, du travail formel de son autrice Reimena Yee qui, cette fois, se réapproprie très habilement toute l’imagerie des vieux textes médiévaux, tout en jouant très intelligemment sur la variété des représentations d’Alexandre à travers les différentes cultures.
Se servant donc du prétexte de ce voyage vers l’immortalité, Yee évoque l’aura du mythe, tout en s’intéressant aussi sur l’étroit rapport entre la réalité et la fiction.

Un peu à la manière d’un Jacques le fataliste, nous accompagnons Alexandre et son serviteur Le Verdoyant, tout au long de leur périple. Pour « occuper » son monarque, le vieil homme lui raconte ses exploits fantasmés, qu’il s’agisse de sa jeunesse quand il dressa son cheval Bucéphale ou encore quand il réussit à capturer deux Griffons sur lesquels il attacha son char, afin qu’ils puissent l’entraîner dans les cieux… L’autrice, encore une fois, ne tente pas de dresser un portrait juste historiquement parlant, mais elle se penche plutôt sur la figure mythique qui s’incarna en de multiples avatars. On l’a ainsi connu sous divers noms comme Zulkarnain, Alisaunder, Alexandri, Sikander… Et c’est cet aspect du personnage qui intéresse Reimena Yee qui s’amuse ainsi à varier ses mises en page, singeant très habilement les représentations grecques, du Moyen Âge… C’est vraiment de toute beauté et très évocateur.

Pour appuyer sa démarche, elle applique un graphique assez épuré qui, justement, se cantonne à un dessin plus iconique que réaliste. Il n’est ici pas question d’aller se perdre dans des détails, étant donné que de toute façon, le matériel de base n’en a pas vraiment. Et le résultat est plus que convainquant.

Un premier volume qui intrigue et qui, surtout, donne très envie de lire la suite.

Par FredGri, le 11 mars 2024

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