Aliénor
Tome 6
Abbaye de Fontevraud, 1204. Deux hommes viennent voir l’une des pensionnaires, une vieille dame de plus de 80 ans qui fut deux fois reine, d’Angleterre et de France, qui engendra des rois, et qui se nomme Aliénor d’Aquitaine. Elle leur raconte ce qui commença en juin 1158, sur l’île de Wight, au Château de Carisbrooke, et ce qui s’ensuivit au fil des ans…
Par berthold, le 13 septembre 2017
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782756085432
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Notre avis sur Aliénor #6 – Tome 6
Ce sixième volume conclut en beauté cette saga historique, qui raconte le destin d’une femme qui a marqué l’Histoire de France et de Grande-Bretagne.
Simona Mogavino, qui a eu l’idée originale de ce récit, et Arnaud Delalande, ont écrit le meilleur tome de la série. Ils réussissent à nous émouvoir sur ce destin de femme, d’épouse, de mère et de reine, et, au final, à presque nous amener la larme à l’œil lors des dernières pages.
Dans cette sixième partie, les auteurs nous montrent comment Aliénor, reine d’Angleterre, aux côtés d’Henri Plantagenêt (Henri II) et mère des héritiers du trône, Henri, Richard, Geoffroy, Jean, et aussi Mathilde, Aliénor et Jeanne, doit encore se battre lorsqu’elle se sent trahie par son époux, afin de pouvoir permettre à ses fils d’avoir le royaume et des territoires. Elle doit même aller voir son ex-époux, le roi de France Louis VII, pour comploter.
Bien sûr, elle connait de nombreuses déceptions, mais jamais elle n’abandonne, même lorsqu’elle sera emprisonnée par les troupes de son époux. Aliénor est une femme forte, de caractère, une femme que le lecteur apprend, au fil des six tomes, à apprécier et à aimer.
Mogavino et Delalande nous plongent dans les intrigues politiques de l’époque, ils nous montrent comment tout dégénère en conflit familial, emmenant un fils, devenu roi, Henri le Jeune, affronter son père, Henri II, qui pour contrer les desseins d’Aliénor, offre des terres à son dernier fils Jean, connu pour être Jean sans terre. Après la mort d’Henri le Jeune, c’est avec son autre fils, Richard surnommé Richard Cœur de Lion, qu’Henri II entre en conflit. Richard se met sous la protection du roi de France, fils de Louis VII, Philippe Auguste.
C’est avec cette fin de règne que les auteurs terminent leur histoire sur Aliénor. Mais, en guise de conclusion, ils nous racontent ce qu’il s’est passé après tous ces événements. Elle a encore vécu beaucoup de choses, des voyages, en Italie à Messine, où Richard Cœur de Lion appareille pour la Terre sainte, la capture du roi, à son retour, en Autriche, la trahison de Jean sans Terre, le siège de Windsor pour récupérer le Vexin, mais aussi la mort de son fils Richard, lors du siège du château de Châlus-Chabrol…
Nous voyons qu’il y avait matière à faire un autre cycle, mais l’éditeur a décidé d’arrêter là, c’est bien dommage. Néanmoins, cela a permis à Simona Mogavino et à Arnaud Delalande de clôturer d’une manière élégante l’histoire d’Aliénor d’Aquitaine.
Dans ce dernier tome, nous retrouvons aussi le personnage de Vincent, et croisons un certain Robin de Locksley, l’un des deux visiteurs à qui Aliénor raconte son histoire. Comme je vous l’ai dit, le final de ce tome est très émouvant.
Quand à Carlos Gomez, il nous avait déjà montré l’étendue de son talent. Sa mise en page a gagné en puissance, le dessin est parfait. Il n’y a rien à redire, c’est détaillé, minutieux. Les cadrages sont pour la plupart audacieux et certaines scènes dites d’action nous en donnent pour notre argent. Gomez, à sa façon, rend aussi un bel hommage à cette femme. Les couleurs de Rio sont somptueuses.
Une série que je vous recommande vivement, idéale pour mieux comprendre certains rouages de l’Histoire.
Par BERTHOLD, le 13 septembre 2017
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