ALKHÂNE
Le stagiaire
Alkhâne, jeune adepte des arts martiaux, est venu consulter le chevalier dragon, Maître Hô, afin d’apprendre de nouvelles techniques de combats. Ce dernier, plutôt vénal et surtout en quête d’artefacts qui pourraient lui permettre de rallonger son espérance de vie, décide d’accéder à la demande du jeune garçon. Ce qui n’est pas pour rassurer les pairs du chevalier et les habitants des environs qui voient là l’occasion d’être sans arrêt assujettis aux frasques destructrices de celui-ci. Aussi, afin de retrouver un peu de tranquillité, les frères d’armes de Maître Hô offrent à ce dernier la fameuse carte de la cité Elm sur laquelle est matérialisé l’emplacement du trésor du royaume. Sans attendre, Hô plie armes et bagages sans oublier de prendre avec lui son nouveau stagiaire qui va lui être des plus utiles…
Par phibes, le 16 juillet 2011
Notre avis sur ALKHÂNE #1 – Le stagiaire
En ce mois de juin, les éditions Bac@BD enrichissent leur collection Ôtalents (collection dédiée aux jeunes auteurs de la bande dessinée) d’une nouvelle série qui fleure bon l’heroic fantasy débridée.
C’est donc Shong qui vient nous proposer la première partie de sa remuante aventure qui nous place dans un imaginaire rocambolesque aux ambiances préhisto-médiévales et surtout auréolé de magie où l’art martial tient une place prédominante. Fort de ce concept qui permet de jouer dans un éventail scénaristique et créatif hyper larges, cet auteur pour le moins complet (il œuvre au scénario, au dessin et à la couleur) nous immerge dans son univers bigarré (le monde d’Akna) qui puise évidemment sa source dans celui du manga.
L’initiation à laquelle on assiste et qui va prendre des proportions que l’on pressent universelle, (le prologue nous y prépare), s’apprécie surtout par le jeu détonnant des deux personnages principaux que sont Hô et le jeune Alkhâne. Au demeurant bien sympathiques, ces deux lurons aux pouvoirs à découvrir, vont être appelés à partir certes, en quête d’un trésor mais aussi à la découverte d’une personnalité.
Le ton est simple, jubilatoire, plein de fantaisie, regorgeant d’entrain juvénile et sied à merveille à la catégorie de lectorat visé, les plus jeunes. La cocasserie des péripéties repose d’une part sur le caractère hétéroclite d’Akna (dragon veilleur de trésor, singe maître en arts martiaux, enfant potentiellement "surefficace", humanoïdes et animaux préhistoriques en tout genre…) et également sur le rapport énergique entre les deux protagonistes maître/élève que Shong a su travailler dans un esprit de totale dérision.
Le graphisme qui lorgne évidemment du côté manga, à mi-chemin entre Narauto et Dragonball est des plus plaisants. L’artiste se meut avec soin et vigueur dans cet univers qu’il connaît bien et qu’il anime dans un mouvement perpétuel et un humour craquant. De fait, on ne s’ennuie pas à suivre ses personnages bonhommes et remuants, évoluant dans des décors exotiques à la colorisation travaillée, réellement probants.
Un bon début d’aventure fantaisiste et amusante que les plus jeunes apprécieront à sa juste valeur.
Par Phibes, le 16 juillet 2011