ALLAN MAC BRIDE
Le peuple des sables
L’archéologue britannique Allan Mac Bride se trouve avec deux guides dans le désert aride du centre de la Mongolie. Alors qu’il cherche de l’eau pour se réhydrater, il tombe sur son confrère ornithologue Stringfellow qui s’est isolé du camp de base. Obligée de revenir au campement, la petite troupe se voit bientôt stoppée par des militaires. Ces derniers la contraignent de les suivre pour rencontrer leur chef, le maréchal King. Connu pour être un fou sanguinaire, celui-ci accueille Allan, Stringfellow et leurs guides avec une certaine déférence. Celle-ci finit par s’étioler au moment où l’archéologue tente de s’interposer dans une altercation. Ils sont alors emprisonnés. Tandis que leur geôlier se prépare à demander une rançon pour leur libération, Stringfellow avoue à Allan sa véritable motivation, celle de retrouver selon une légende un temple au toit d’or qui se trouverait enfoui dans le sable du désert. A la faveur d’une requête du maréchal King, Allan décide de s’évader. C’est lors de son escape avec Stringfellow que ce dernier est tué. Allan ne peut plus compter que sur lui-même. Et si, dans sa fuite, il parvenait à trouver le fameux temple ?
Par phibes, le 14 février 2025
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Notre avis sur ALLAN MAC BRIDE #7 – Le peuple des sables
Un peu plus de deux ans après la fin de son périple cambodgien sur le site d'Angkor, le fameux archéologue explorateur des années 30 repart pour un nouveau périple, cette fois-ci, au cœur du désert mongolien. A l’instar de leur personnage de prédilection, Jean-Yves Brouard et Patrick A. Dumas reprennent donc du service pour nous plonger dans une aventure animée dans laquelle le fantastique va trouver sa place.
Véritable globe-trotter à l’image d’Indiana Jones, Allan Mac Bride se voit ici, sous l’impulsion d’un autre scientifique en quête d’une civilisation ancienne. Toujours aussi actif et intègre, l’archéologue trouve le moyen de nous divertir grâce un jeu narratif certes classique, usant de dialogues on ne peut plus verbeux et assurément bien tournés. Le récit qui qui met en opposition brave au cœur pur et méchant bien retors reste on ne peut plus captivant à suivre grâce à un grand nombre de rebondissements (on va de découverte en découverte) qui ont le privilège d’attiser la curiosité. Scénaristiquement parlant, Jean-Yves Brouard fait du bon boulot dans l’animation des péripéties de son personnage, celui-ci démontrant une belle rigueur dans la structure de celle-ci et également dans l’usage du fantastique, sans trop d’excès, juste ce qu’il faut pour donner une autre dimension à l’équipée de l’archéologue.
Graphiquement, Patrick A. Dumas fait de l’excellent travail. Celui-ci œuvre très habilement dans cette veine ligne-claire dont il est le véritable dépositaire. A ce titre, on lui saura gré de l’effort fourni dans la représentation du désert de Gobi et de son sous-sol, riche en tout point et dépaysant. Il ne fait aucun doute qu’il ne plaint pas son coup de crayon très adroit et soigné, représentant des situations proches de la réalité dans un détail impressionnant. Ses personnages semblent un peu plus épurés mais ne détonnent nullement avec l’ensemble, avec un Allan Mac Bride toujours rompu à des exercices périlleux sans vraiment se faire défigurer.
Une aventure complète de qualité, très bien gérée sous le couvert de deux auteurs très habiles dans ce style d’expression.
Par Phibes, le 14 février 2025
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