ALTER (PELAEZ/LAVAL NG)
Ceux qui partent
Après la guerre magnétique de 2070, la Terre de la fin du XXIème siècle est en manque de matières premières. Afin d’en trouver de nouvelles, les scientifiques se tournent vers les étoiles et envoient les vaisseaux militaires Achlys et Hybris. C’est la mission ORUS. Malheureusement, le premier disparaît tandis que le second finit, après avoir traversé un nuage bleu mystérieux, par s’échouer sur une planète au climat glaciaire inconnue. Qui plus est, cette dernière se révèle habitée par des êtres on ne peut plus belliqueux. Après avoir perdu deux de ses équipiers, le Commandant Sylan Kassidy, en lien radio avec le Président des Etats-Unis, se doit de parer au plus pressé car la menace plane autour du vaisseau endommagé. A la suite d’une intrusion inquiétante d’une horde de créatures zombiesques, l’équipage survivant se doit d’abandonner le Hybris en utilisant une navette. C’est lors de cette fuite que Kassidy et ses équipiers font faire une découverte on ne peut plus surprenante, la planète où ils se trouvent n’est autre que la Terre… ou plutôt une autre Terre. Comment est-ce possible ?
Par phibes, le 10 juin 2020
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782490735259
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Notre avis sur ALTER (PELAEZ/LAVAL NG) #1 – Ceux qui partent
Cette saga aux accents de science-fiction bien prononcés a déjà été publiée en quatre volumes aux éditions Sandawe entre 2016 et 2019 sous un autre titre, Parallèle. Aujourd’hui, la maison Drakoo, par l’intermédiaire d’Olivier Sulpice et Christophe Arleston, a décidé de donner une nouvelle vie au travail de Philippe Pelaez et de Laval NG. Pour ce faire, sous le couvert d’un nouveau titre (Alter), un travail de fonds a été effectué, que ce soit dans la refonte de toutes les bulles, dans la modification de certaines pages, dans la réfection des couvertures et dans le regroupement des tomes pour se décliner désormais en deux albums plus volumineux.
Ce premier opus (pour ceux qui n’ont pas pu lire la mouture originelle) nous entraîne dans une équipée qui a le privilège de partir sur les chapeaux de roue. En effet, à la suite d’une petite introduction qui permet de saisir, sous l’égide d’un interrogatoire, qu’une mission à très haut risque s’est déroulée à grand fracas et que le Commandant (Sylan Kassidy), personnage principal, qui la chapeautait a failli à ses devoirs. C’est ainsi que le récit fait un rapide retour en arrière pour découvrir ce qui s’est réellement passé.
Sur des débuts particulièrement horrifiques, Philippe Pelaez place la barre haute et semble privilégier l’action. L’auteur joue sur l’apparition de ses créatures décharnées et instaure un suspense pour le moins intense voire haletant. La course-poursuite qui s’ensuit génère une dynamique des plus profitables et nous fait croire que les péripéties vont tourner autour d’un affrontement perpétuel entre les deux partis. Or, il n’en est rien car le scénariste a décidé de donner une profondeur plus importante à son histoire sous des effets machiavéliques et pour le moins originaux qui permettent de jouer la carte du dédoublement sur fonds de guerre bactériologique. Le mystère prend donc toute sa place et, au fur et à mesure que l’on avance dans les péripéties, à la faveur d’un enchevêtrement efficace et parfois pas si aisé, de différents plans, d’époques, le voile se déchire progressivement pour faire place à la surprise. Bien joué, donc !
Le travail de Laval NG se veut vraiment abouti. Depuis sa participation dans la série Ballade au bout du monde, l’artiste a fait évoluer son trait et plus particulièrement pour Alter. Malgré quelques petits problèmes au niveau des visages des personnages qui, parfois ne sont pas évidents à identifier, le dessin révèle une bien belle recherche esthétique. Certaines planches, rehaussées par une colorisation superbe, sont une vraie petite merveille de beauté (la vue du pont de Manhattan par exemple). Les scènes d’intrusions ainsi que les scènes de combats sont remarquablement bien restituées et ce, dans une énergie générale très avantageuse.
Une entrée riche en (anti-)matière, réellement efficiente, qui nous ouvre des perspectives encore mystérieuses et franchement alléchantes. Grrrrrrruh !
Par Phibes, le 10 juin 2020
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