Alva dans la nuit

Ce devait être un cambriolage sans histoire avec le magot du siècle à la clé. Morten et Mini avaient été informés par leur receleur qu’un petit vieux détenait de grandes quantités de pépites d’or. Une fois encore, ils sollicitaient la mystérieuse Alva pour les aider, la jeune femme étant une véritable acrobate. 

La fouille de l’appartement ne semblait rien donner lorsque, soudain, Morten découvrit une porte cachée et cadenassée. Une petite voix appelait à l’aide derrière, leur demandant d’ouvrir. C’est alors que surgit le propriétaire. Il leur cria de ne surtout pas déverrouiller. Alva décida du contraire. Leur destin était scellé.

Par legoffe, le 24 septembre 2023

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Notre avis sur Alva dans la nuit

Aksel Studsgarth et Daniel Hansen sont deux auteurs scandinaves issus du comics, du cinéma et du jeu vidéo. Le premier album du duo est édité par Glénat et peut autant se classer dans le rayon des comics que dans celui des BD de style « indé ». 

Difficile, en effet, de mettre cette oeuvre dans des cases bien précises. Ce qui ressemble, au départ, à un polar noir devient vite une fable fantastique, voire horrifique. Certaines scènes relatent, en effet, des moments violents et sanglants. Mais le lecteur ne détournera sans doute pas la tête car le trait caricatural des personnages, les planches en noir et blanc et l’esprit provocateur du livre atténuent le côté sanguinolent. 

C’est ainsi que nous nous retrouvons plongés dans une histoire au tempo endiablé, où nos héros vont découvrir qu’il existe sur Terre des créatures fantastiques qu’ils croyaient réservées aux contes pour enfants. Ils vont aussi apprendre que ces sorcières et autres monstres intéressent certains humains regroupés dans une sorte de corporation secrète. 

Au fil du récit et de la découverte des motivations de chacun, nous allons réaliser que les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Les auteurs nous réservent ainsi quelques surprises et bon nombres de rebondissements, parfois en choisissant la facilité, certes, mais au bénéfice du rythme et de l’action. 

On croise quelques personnages hauts en couleurs et les décors sont, eux aussi, dépaysants, avec ces contrées nordiques enneigées. 

Enfin, il faut saluer l’efficacité des dessins de Daniel Hansen. Son style tortueux, en apparence approximatif, est pourtant très précis. Les regards, les mimiques et, surtout, les mouvements, sont bluffants de naturel. En quelques coups de crayon et à grand renfort d’aplats sombres, l’artiste met tout un monde en mouvement. 

Un spectacle noir, surnaturel et survolté qui ravira les amateurs de fantastique.

Par Legoffe, le 23 septembre 2023

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