ALVIN
L'héritage d'Abelard

Dans cette suite en deux albums d’Abelard, Régis Hautière et Renaud Dilliès décident de se concentrer sur Gaston, l’inconsolable ami du héros qui se retrouve avec, dans les pattes, un petit garçon rebelle qui ne demande rien à personne.

La base de l’histoire est donc des plus classiques, le thème est connu et régulièrement ressassé par-ci par-là. Toutefois les auteurs arrivent à imprégner le tout d’une mélancolie palpable dès les premiers regards de Gaston. On ressent sa peine et sa douleur. Mais quand il rencontre le jeune Alvin, on retrouve ce schéma maintes fois éprouvé, deux caractères qui s’opposent et progressivement en arrivent à se compléter, chacun se découvrant dans l’autre, avec des petits gestes, des paroles échangées, une complicité qui se créé lentement !
Évidemment, les auteurs glissent des petites maximes moralisatrices, douces petites vérités qui restent leur marque de fabrique. Ça n’est pas toujours ultra pertinent, d’autant que ça rajoute sans en avoir l’air une touche de solennité un peu pompeuse qu’on ne retrouve pas forcément dans la caractérisation de personnages !

Mais, en parallèle, je trouve ce récit bien plus épuré et touchant que la première série, du fait justement que les effets sentencieux soient moins présents d’une part, et qu’en plus on se concentre davantage sur un personnage plus linéaire.

Il en résulte un bon premier volume, très agréable à suivre, même si le récit semble cousu de fils blancs ! Toujours est-il que l’ambiance est touchante avec des personnages réellement attachants !

Par FredGri, le 30 juin 2015