Amabilia

Tout commence par une soirée légèrement déguisée. Simon ne sait pas trop bien pourquoi il est venu, Iris non plus, mais ils sont là, se trouvent des yeux et se plaisent… Au bout d’un certain moment, ils s’isolent, s’embrassent, puis décident de partir ensemble, un hôtel, une nuit fugace et le lendemain, ils se laissent une carte en partant chacun de son côté !
Iris est en couple, mais l’image de Simon l’obsède, la carte dans la main elle réussit à retrouver cet inconnu artiste, elle lui envoie un message…

Par fredgri, le 15 mars 2017

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Notre avis sur Amabilia

Tout l’album tient sur un croisement de regards. Sur cet homme qui admire les mains d’une belle inconnue, qui la découvre lentement jusqu’au moment ou elle prend l’initiative et l’entraîne dans un coin…

Et même si certaines scènes sont assez explicites, on est davantage conquis par la sensualité qui se dégage de cette histoire, cette rencontre qui se transforme en fantasme.
Le sujet n’est en soi pas réellement très original, c’est vrai, toutefois, le traitement est particulièrement subtil et intense à la fois. Il y a cette première partie avec la soirée, puis les deux suivantes qui s’attardent d’abord sur Iris et ensuite sur Simon. On découvre donc l’envers du décor, le quotidien de l’un comme de l’autre.
Il y a le couple d’Iris qui pourrait parfaitement rouler s’il n’y avait pas dorénavant ce grain de sable qui vient rompre le rythme de cette vie parfaite, qui vient appuyer sur la banale monotonie qui s’est installée entre Iris et son compagnon, pourtant très attentionné. Ensuite il y a le travail de peintre de Simon, ses rencontres, son amie confidente et lesbienne, Charlotte… La mécanique est enclenchée, on devine la fin de l’histoire au fur et à mesure que l’un et l’autre observent leur carte respective, qu’ils repensent à cette nuit…

Le scénario prend donc le temps de bien s’installer, après un premier chapitre assez intense ! C’est habilement mené, avec pas mal de silence, d’insistance sur les regards, les poses, les gestes. En contre partie, je trouve que le graphisme reste assez froid, il aurait mérité plus de sensualité, de langueur ! Du coup, on reste en retrait tout du long, comme si on regardait une sorte de roman photo sophistiqué mais figé !
C’est peut-être le seul point qui me chagrine dans l’album, cette distance du au graphisme ! C’est un peu dommage au final !

En attendant, une très bonne découverte !

Pour lecteurs avertis !

Par FredGri, le 15 mars 2017

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